jeudi 8 novembre 2018

Tous en ski

Publié sur MilEtUne d'après l'illustration



Je pense que si j'étais tombé sur un livre dont le titre eut été Anna Arcadievna, je ne l'aurais peut-être pas lu mais Anna Karénine ça en jette et puis ça me rappelait quelque chose... le syndrome d'Anna Karénine.

Je m'y jette : « Toutes les familles heureuses se ressemblent ; mais les familles malheureuses le sont chacune à leur façon »
J'en déduis que deux familles malheureuses qui se ressemblent sont donc heureuses... mais sont-elles heureuses de se ressembler dans leur malheur ?
Si je commence ainsi, je ne finirai jamais.

Au fil de ma lecture je découvre qu'Anna Arcadievna épouse Alexis Karénine ce qui pourrait expliquer son nom mais bizarrement son frère s'appelle Oblonski et non pas Arcadievna et la femme de son frère – prénommée Daria mais qu'on appelle Dolly – s'appelle Oblonska née Stcherbatski bien que la belle-soeur d'Oblonski s'appelle Kitty Stcherbatska. C'est quoi l'embrouille, au juste ?
Pour simplifier le tout, Anna prend un amant, Alexis Vronski qui porte le même prénom qu'Alexis Karénine son mari et il faudra un second prénom pour éviter les boulettes dans les moments d'extase ; c'est ainsi que le mari se prénomme Alexis Alexandrovitch alors que l'amant se prénomme Alexis Kirillovitch ce qui n'a rien à voir à part la fin en ovitch... mais dans les moments d'extase on ne prononce pas toujours la fin.
Fort heureusement pour moi, le valet de Stépane – frère d'Anna – se prénomme Mathieu ! Ouf, il était temps... je retrouve mes marques, mes marque-pages.
(Je n'ai pas mis de 's' à marque parce que je ne mets qu'une marque par page et que je déplace de page en page pour économiser les marque-pages et éviter la fastidieuse corvée pour les numéroter ce qui serait idiot puisque les pages le sont déjà, du moins sur cette édition à douze euros.
Bref, je découvre aussi que depuis la parution en 1856 de « La tempête de neige », Tolstoï a donné des noms qui finissent en ski à divers personnages pour faciliter leurs déplacements d'hiver.
A propos de déplacements, à la fin du roman, Anna prend le train mais en pleine poitrine, du coup c'est la fin du roman, faute d'héroïne.
Pour douze euros – soit neuf cent onze roubles – on peut penser que la fin est un peu bâclée mais il ne faut pas oublier que Tolstoï s'apprête à se farcir les 4 tomes de Guerre et Paix avec d'autres mecs en ski, les Bolkonski, aussi peut-on lui pardonner cette fin abrupte.
(Me pardonnerez-vous la mienne ?)

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