samedi 31 mars 2018

La guimbarde pour les Nuls

Publié à l'occasion du 500ème défi du samedi sur le thème de la guimbarde



La guimbarde est un engin bruyant qui utilise une lamelle accélératrice actionnée avec le pied – et au mieux au doigt et à l'oeil – et encouragée avec la bouche pour donner une sorte de ronronnement de satisfaction.
La guimbarde fait partie des idiophones c'est à dire des engins de percussion; c'est pourquoi on l'équipe de pare-chocs contre les utilisateurs plus idiophones que les autres.
Les plus anciennes guimbardes ont été trouvées près de la mer Caspienne ou "Mère casse-pieds" en référence à son bruit horripilant.

La guimbarde occidentale est faite d'acier ou d'aluminium; les châssis en métal embouti évitent à l'idiophone d'avoir à le faire lui-même.
Une fois mise en branle la guimbarde peut vibrer à des fréquences jusqu'à quelques centaines de Hertz excepté la guimbarde diesel qui vibre plus grave.
L'étude acoustique du son de la guimbarde est complexe car il est accompagné de bruits parasites émis par l'idiophone tels que: "Va donc Hé connasse" ou encore "T'as eu ton diplôme dans une pochette surprise".
On peut aussi s'en servir en serrant les dents ce qui donne une intéressante diversité de sons; la cavité de résonance est dite "grande gueule" ou "pauvre con" ou plus simplement "espèce d'idiophone".
On remarquera le chantant "Figlio di puta" des propriétaires de guimbardes Ferrari et le plus guttural "Schwantzkopf "(tête de noeud) des amateurs de guimbardes Audi.
Au Québec on l'appelle bombarde puisqu'au Québec on n'est pas fichu d'appeler les choses par leur vrai nom; la bombarde a son propre chant dit "Suce ma graine" et intraduisible en français.
Il serait fastidieux d'énumérer tous les autres noms utilisés dans le monde; citons pour l'exemple le Scacciapensieri italien évoqué plus haut, la Trump anglaise quoi qu'on en pense, le Kōkin japonais plus coquin qu'on ne le pense.
Selon les pays la guimbarde se pratique à droite ou à gauche mais jamais au milieu; dans tous les cas on délivre un permis de guimbarder muni de points.
Privée de ses points, la guimbarde est muette... on n'entend plus alors que le célèbre cri du guimbardier "Mort aux vaches!"

Utilisée dans l'art musical populaire et folklorique sur route, la guimbarde est un signe extérieur de richesse; des concertos de guimbarde sont organisés traditionnellement aux périodes de transhumance estivale.
Elle permet aussi bien aux jeunes branleurs de chauffer de la cougar qu'aux vieux beaux de draguer la minette.

On ne peut clore le sujet sans évoquer la e-guimbarde, résultat d'une recherche prometteuse, un engin du futur non polluant puisque anti-bave.


vendredi 30 mars 2018

Brèves du 30-03-2018


(Plus longues... c'est chiant)




L'actrice Caroline Sunshine de Disney Channel rejoint la Maison Blanche
Elle ne quitte pas Donald...




Whirlpool Amiens : Un sèche-linge en guise d'augmentation de salaire
ou une tondeuse pour raser gratis !





En septembre les français pourront jouer au Loto pour sauver leur patrimoine
ou flinguer leur patrimoine pour jouer au Loto

mercredi 28 mars 2018

Brèves du 28-03-2018



(Plus longues... c'est chiant)




Nouvelle grossesse à Monaco : Devinez qui attend un bébé
Stéphanie de … Non... ça c'est les Inconnus



La marque Ricard lance un nouveau Pastis aux « plantes fraîches »
La Marie-Jeanne Ricard ?



Electrosensibilité : « Dès que la box internet est allumée, j'ai des maux de tête, des nausées... »
On n'est pas obligé de regarder Hanouna

dimanche 25 mars 2018

Ephémère

Publié sur MilEtUne d'après l'illustration




C'était juste avant que je sois gazé aux lacrymos au pied de la barricade du Boul'Mich.
Elle était là à barbouiller le mur d'un slogan percutant du genre "A bas le sommaire, vive l'effet mère".
Dans le bruit des déflagrations je lui ai gueulé que ça s'écrivait E-phé-mè-re... comme l'insecte du même nom qui nique en vol avant de clamser quelques heures plus tard, et ça l'a faite marrer.
Elle était canon en se marrant. Moi, sur le même mur j'étais en train de taguer un truc moins cérébral "L'alcool tue. Prenez du LSD"
Elle m'a demandé ce que c'était du élèsedé mais je pleurais déjà.

C'était ma première fois, les potes avaient dit en rigolant que là où y'a du lacrymogène, y'a pas d'plaisir !
C'était vrai.
Elle m'entraîne loin de la ligne de front, là où y'a moins de plage et plus de pavés et on s'engouffre dans une pharmacie avant que le rideau de fer ne tombe derrière nous. Elle cherche un truc – j'apprendrai qu'elle est élève infirmière – et finit par m'inonder de sérum physiologique.
Pas habitué à héberger des insoumis le pharmacien fait la gueule, même s'il a encore la manivelle du rideau à la main j'emmerde le pharmacien. Si j'avais de la peinture j'écrirais ça sur son mur.
Parait qu'il faut aussi se rincer la bouche, alors en guise de cocktail on se refile tour à tour une boutanche de purple drank, un sirop pour la toux.

Dehors aussi les cocktails explosent en bouche – en bouche de métro – et les matraques pleuvent sur tout ce qui bouge jusqu'à ce que ça ne bouge plus.
Trêve de présentations, la boutanche passe de ma bouche à la bouche de Germaine et faut croire que ça créée des liens : dans l'arrière boutique il y a un lit de camp; d'habitude je garde mes clarks même pour dormir mais cette fois je les quitte pendant que Germaine quitte tout le reste c'est à dire peu de choses puisqu'on est en mai, le mois où on fait ce qu'y nous plait.
C'est fou ce qu'une nana peut aller vite quand elle est libérée et déterminée.
Celui qui a tagué "Faites l'amour et recommencez" serait content de savoir qu'on est au moins deux à l'avoir lu !
J'ai l'air d'un con avec mes préservatifs, y en a qui en feraient des caisses et Germaine en fait un ballon avant de jouir bruyamment et sans préavis; on a oublié les préliminaires à la grande déception du pharmacien qui nous lorgnait depuis son comptoir.
Pas de doute, la chienlit c'est nous... ça se voit dans nos yeux et nos fringues éparpillées.
On remet ça – l'amour, pas nos fringues – et le pharmacien en perd sa manivelle.

Le lendemain on s'était promis Germaine et moi d'aller taguer "Je jouis dans les pavés" là où on avait mélangé nos slogans mais quelqu'un avait déjà fait le ménage sur le Boul'Mich et dans tout le quartier latin.
On était le 11 mai et le mouvement ouvrier se joignait à la contestation et appelait à la grève générale.
Au bout d'un mois notre belle odyssée tournait au vinaigre, ça sentait le syndicaliste et le manque de tout.


Brèves du 25-03-2018



(Plus longues... c'est chiant)




Un pilote d'une compagnie portugaise ivre interpellé avant le décollage
Il s'apprêtait à prendre les commandes : »Qu'est-ce que je vous sers ? »



Etats-Unis : La police abat un jeune noir armé d'un téléphone portable...
chargé ou déchargé ?



Nice : Un policier hors service renversé et agressé
On comprend qu'il soit hors service

samedi 24 mars 2018

Funambule


Publié aux Défis Du Samedi sur le thème instable et branlant des funambules



Quand j'ai rencontré Germaine, elle jouait les casse-cous sur le fil à linge de ses vieux, enjambant les culottes de mamie et les collants de flanelle du pépé.
Moi je faisais déjà de la mobylette sur mon vélo avec un bout de carton et deux pinces à linge en guise de moteur.
On avait treize ans chacun et je crois bien que c'est l'amour des pinces à linge qui nous avait réunis... et les gamelles aussi.
On en a pris des gadins chacun de son côté, elle dans sa buanderie à un mètre du sol et moi dans la descente du garage qui jouxtait leur maison.
Alors tels deux combattants de retour du front on a commencé à comparer nos blessures, nos genoux couronnés peints au mercurochrome, on a confronté notre résistance à la douleur, aux machins qui piquent et au sparadrap indécollable... et puis à force de se toucher les genoux on est passés à autre chose, on est passés du genre thérapeutique au genre concupiscent mais en un seul mot...

Dans le salon des vieux de Germaine il y avait un trésor inestimable : la première chaîne de l'ORTF et sa Piste aux Etoiles chaque mercredi soir, alors on se délectait des trapézistes volants, des clowns Alex et Francini et des funambules, collés-serrés sur le canapé à s'empiffrer des carambars.
A force de se faire des niches et des chatouilles ça dégénérait souvent sous le plaid mais on faisait gaffe à cause de la mamie qui nous espionnait derrière ses lorgnons en rafistolant sa pauvre corde à linge.
Si elle avait su qu'on avait déjà fait la chose... c'est à dire qu'on s'était embrassés avec la langue sans respirer pendant au moins cinq secondes !

Ainsi j'avais connu le grand vertige, ma piste aux étoiles à moi, ma voie lactée, cette sensation à la fois exaltante et terrifiante de tomber dans un abîme insondable tandis que Germaine – visiblement rompue à l'exercice – maîtrisait l'apnée en toute décontraction.
J'avais affaire à une pro de l'équilibre, à une funambule de la râpeuse qui prenait son pied en me laissant pantelant après l'exercice.
Germaine montrait des dispositions précoces à en juger par les anecdotes que me racontait Bébert, un voisin de quatorze ans qui se l'était "faite" l'année d'avant.

Il faut dire que pour une future funambule, elle avait déjà le mollet dur et la fesse ferme, autant qu'elle me laissait en juger.
Combien de fois remit-elle dans le droit chemin une main exploratrice par trop aventureuse qui s'évertuait à chercher l'origine du monde...
Faut dire que j'ai toujours été un manuel mais à cet âge on est plus système D que point G.
Elle ne voulait pas d'enfant avant ses seize ans ce qui m'arrangeait bien car j'avais encore de l'occupation à perfectionner mon moteur de mobylette à pinces à linges.
Comme j'étais prêt d'aboutir dans mon projet d'augmentation de cylindrée, Germaine choisit ce tournant crucial dans ma carrière pour tomber amoureuse... de Zavatta ! Elle comptait même le suivre en Russie où il partait en tournée avec le Cirque français et sa troupe de voltigeurs.

La mamie à la corde à linge ayant haussé les épaules, j'en conclut qu'il ne s'agissait que d'une passade comme doivent souvent en avoir les filles et qu'il me suffirait simplement d'être patient.
Quant à la suite, certains la connaissent... les autres devront patienter



jeudi 22 mars 2018

Brèves du 22-03-2018



(Plus longues... c'est chiant)




Occupé au téléphone, un conducteur TGV rate la gare où il devait s'arrêter
Quai 22 à Asnières ?



Nantes : 1er logement social construit par un robot-imprimante 3D, 4 chambres, séjour, cuisine, salle de bains
mais pas d'imprimante !



Fraude technologique dans le cyclisme : enfin l'arme fatale pour la détecter ?
Virer les cadres ?

mercredi 21 mars 2018

Brèves du 21-03-2018



(Plus longues... c'est chiant)




IBM présente le plus petit ordinateur du monde : Que pourra t-on faire avec ?
des petits bugs


Un véhicule d'Uber impliqué dans un accident mortel
Ce Hubert va perdre des points



Gratuité des transports à Paris : « Anne Hidalgo ne peut pas faire cavalier seul »
parce qu'il faudra se déplacer à cheval ?

mardi 20 mars 2018

Brèves du 20-03-2018



(Plus longues... c'est chiant)




Le Mans : Le piano sous toutes ses formes avec « Musica Piano »
Pour un peu on verrait tout le bastringue



Quatre daims sèment la zizanie en Ardèche : Le tribunal demande leur abattage
Quel dédain !



La Monnaie de Paris émet 2 millions de pièces à l'effigie de Mickey
Après l'indice Nikkei, l'indice Mickey

lundi 19 mars 2018

Rose et bleu

Publié sur le site MilEtUne d'après le mot Insomnie et l'illustration



Il est trois heures du matin et dehors c'est bleu, c'est l'heure bleue.
Il ne s'était pas trompé :"En principe à trois heures c'est du bleu", c'est à ça qu'on reconnaît un spécialiste.
Je dois respecter la prescription de mon psychothérapeute : ranger les rêves bleus aux heures bleues et les rêves roses aux heures roses; chacun chez soi et les moutons seront bien gardés.
Un psychothérapeute c'est un gars qui sait compter les moutons mieux que personne.
"Rester éveillé toute la nuit pendant une heure est un vrai problème" m'a t-il dit "mais heure par heure on va y arriver".
Il dit que les rêves d'autres couleurs comme les noirs ou les gris ne comptent pas; chez moi ce sont les plus nombreux et je ne sais plus où les mettre dans cette exigüe chambre de bonne.
On appelle ça une chambre de bonne mais je n'y ai jamais croisé la bonne, en tout cas elle ne partage pas le montant du loyer avec mézigue.
Mon psy dit aussi que contre l'insomnie le meilleur remède c'est de beaucoup dormir; je crois que c'est surtout ceux qui ne sont pas malades qui pensent ça.
D'un autre côté je n'aurais pas eu confiance dans un psychothérapeute insomniaque, il faut avoir les yeux bien ouverts pour soigner ceux qui n'arrivent pas à les fermer.
Il a essayé de me situer sur l'échelle de somnolence d'Epworth mais je suis trop sujet au vertige pour une telle expérience.

Sans lui en parler j'ai passé une petite annonce il y a trois jours : Échangerais couette de plume contre sommeil de plomb.
Pour l'instant, personne ne s'est manifesté mais je comprends les dormeurs, le sommeil c'est paradoxal parce que même si l'excès de sommeil fatigue ça ne se brade pas pour autant.
Les marchands de sommeil c'est autre chose et puis comme dit ma voisine Amélie ça n'est pas remboursé par la Sécu.
Dire que tout bébé je dormais à poings fermés et qu'il fallait me réveiller quatre fois pour me desserrer les poings afin que je tienne le biberon !

Il va bientôt être quatre heures du matin, celle de l'heure rose.
Pourvu qu'elle soit rose, j'ai justement un rêve rose en stock, toujours le même, celui où je rêve d'Amélie ma voisine.
Elle dort nue mais elle dort, excitante, ravissante dans les bras de Morphée... je t'en foutrais moi des jeunes hommes tenant un miroir à la main et des pavots soporifiques de l’autre, avec des ailes de papillon battant rapidement et silencieusement, qui lui permettent de voler !
Un pervers oui ! Un satyre avec une queue de bouc et un braquemart géant, un empêcheur de dormir...
Finalement c'est lui qui me rend insomniaque et qui change la couleur de mes rêves de rose en noir.
Amélie est fleuriste, elle m'a avoué l'autre jour que grâce à l'ingénierie génétique on savait produire des roses bleues !
Ca ne va pas faciliter le tri; faudra que j'en parle à mon psychothérapeute, le docteur Dionysos...

Aphrodite


Publié aux Impromptus Littéraires sur le thème
: Ça m'a quand même coûté un bras





Si je vous dis que je suis née quelques centaines d'années avant JC sur l'île de Milos – un îlot de la mer Egée sur l'autoroute empruntée par les croisières de rêve, Poros, Santorin, Mykonos et j'en passe – vous allez me répondre ce que j'entends depuis des décennies... trop vue, trop connue, trop banalisée !
Mes parents m'avaient "baptisée" – façon de parler puisqu'on baptisait peu avant JC – du charmant nom d'Aphrodite vingt ans avant qu'un certain Alexandre, obscur sculpteur à Antioche ne m'immortalise à jamais (pléonasme) lors du concours de Miss Venus de l'an -100.
A l'époque on accourait de partout pour se faire sculpter le portrait : de Samothrace, de Médicis, de Cnide, d'Arles et même de Williams... une Vénus noire à gros bras !
Quand je pense qu'on avait tout juste vingt ans et qu'on nous classait déjà dans les antiquités, vous imaginez à quoi ressemblaient les vieilles peaux du jury, les Geneviève de Mycènes et autres Laeticia de Syracuse, bref.
J'avais vingt ans et toute cette mise en scène me laissait de marbre; ce qui m'intéressait c'était de gagner le concours et surtout la récompense : cent pièces d'or à dépenser en babioles dans les échoppes Hermès, Samsonite et en tenues de sport à Olympie avec en bonus mon image à la Une du Papyrus Libéré.
A côté de moi, celle de Samothrace se sentait déjà pousser des ailes mais j'allais lui montrer ce que valait une fille de Milos, quand...

Mais qu'est-ce qui lui a pris à cet obscur sculpteur d'Antioche de me coller des bras amovibles pour soi-disant faciliter le transport de ma statue ?
Le résultat, tout le monde le connaît puisque des millions de pékins se pressent pour voir une Milo de deux mètres amputée des deux bras...
Qui se soucie de cette inimitable posture hélicoïdale qui m'avait coûté trois jours de lumbago ? du glissement du drapé sur mes hanches, un himation en lin tissé spécialement chez Amazone ?
C'est plus fort que de jouer du bouzouki, l'humanité entière (autre pléonasme) fait des milliers de kilomètres pour venir voir la statue d'une handicapée !!
Vous qui savez, vous les archéologues visionnaires, dites leur que le modèle était canon, que je portais un bracelet de métal de chez Dolcius et Gabbanum et surtout que j'avais des bras et donc du chocolat.
Quand je pense que je me suis mise à moitié à poil pour finir comme ça, il aurait plus manqué que l'obscur sculpteur soit un harceleur ou un prédateur sexuel...
M'aurait-on plus adulée avec des bras, jouant de la guitare, portant des haltères ou tricotant de la layette ?



Je suis une immigrée et en tant que telle j'exige que ma statue revienne sur nos terres, là où la jeune Aphrodite posa un jour avec ses bras au concours de Miss Venus de l'an -100, na !














Brèves du 19-03-2018



(Plus longues... c'est chiant)




La popularité de Macron et Philippe s'effrite encore
C'est frites encore à l'Elysée ?



Hippisme : Le français Delestre remporte le grand prix du saut Hermès
Il était dans le dernier carré ?



Assemblée Nationale : Bientôt une crèche et des bébés
parce qu'ils se reproduisent ?

dimanche 18 mars 2018

Brèves du 18-03-2018


(Plus longues... c'est chiant)


Limitation à 80km/h : Excès de vitesse et feu rouge grillé pour le convoi d'Edouard Philippe
Tu dépasses les bornes des limites, Edouard



Il neige à Paris : La chaîne météo nous explique pourquoi
Mettez haut vos chaînes



Pour calmer la grogne des retraités, le gouvernement pourrait rétablir la demi-part fiscale des veuves
Chic ! Tous veuves !

samedi 17 mars 2018

Brèves du 17-03-2018



(Plus longues... c'est chiant)




Thaïlande : Il découvre un énorme python dans le mur de son salon
pour les pitons un seul remède : le marteau



Aube : Un boulanger écope de 3000 euros d'amende pour avoir trop travaillé
Le bâtard !



Sécurité routière : Philippe martèle sa détermination
Pas Philippe martèle... Charles martèle

Rince-bouteille

Publié aux Défis Du Samedi à la gloire de l'écouvillon




Au bourg tout le monde l'appelait Rince-bouteille à cause que son nom c'était Goupillon, Ernest Goupillon de la dynastie des Goupillon, une grosse famille de viticulteurs qui refoulait du goulot et crachait à dix pas mais pétait dans la soie les jours de la saint Vincent tournante.

Fallait le voir l'Ernest sauter sur le cheptel féminin, frémissant du hérisson et jamais avare de flatteries; pourtant certaines disaient qu'il s' y prenait comme un manche et que son bidule tenait plus de la queue-de-renard que de la tête-de-loup.
Personnellement je n'en savais rien car je n'avais fréquenté l'Ernest qu'à l'école primaire à l'heure où on joue à celui qui pissera le plus haut mais sans jamais montrer la Chose à l'adversaire.

L'affaire avait fait grand bruit quand il avait engrossé la Jeanne, la fille du maire – nous on disait la dame-Jeanne à cause qu'elle était dix fois plus dodue que les autres – et les Goupillon réunis en commission extraordinaire avaient dû négocier le "torpillage" du futur bâtard auprès du maire qui depuis ce jour roulait avec madame le maire en cabriolet Citroën DS !
La dame-Jeanne était restée en carafe quelque temps histoire de décanter son amertume pour entrer finalement chez les petites soeurs de la Providence où elle aurait tout loisir de maudire l'Ernest et son hérisson fouineur.
Et puis un beau jour elle a débarqué, celle qui allait le soumettre, le dompter, lui faire traîner la langue par terre et embobiner dans son sillage capiteux toute la dynastie Goupillon.
Certains disaient qu'elle avait perverti le père, l'oncle et même la mère, mais ce sont les jaloux qui disent ça, tous ceux qui auraient aimé avoir chez eux cette callipyge beauté sortie d'on ne sait où, capable de créer un embouteillage dans un village où il n'y a que cinq voitures dont le cabriolet du maire, capable de faire sonner trois fois l'angelus au bedeau rien qu'en passant devant l'église mais surtout capable de dilapider tout un patrimoine ...
On n'avait jamais rien vu ici d'aussi bien carrossé depuis cette "Sugar" dans Certains l'aiment chaud projeté en 65 à la salle paroissiale, d'ailleurs elle se prénommait Marylin sans le 'e' comme aux Amériques!

Rince-bouteille avait pris un teint rubicond et l'air idiot des amoureux éperdus jusqu'à ce qu'ils officialisent leur union et que la callipyge beauté devienne Marylin Goupillon de la dynastie Goupillon; là, il devint encore plus cramoisi et plus idiot tandis que la cave commençait à se vider de ses meilleurs crus.
Non pas que la belle eut le gosier en pente autant que sa chute de reins mais à cause de cette camionnette qui partait la nuit pour Paris avec des caisses de précieux nectars, des Vosne Romanée, des Corton, des Chambertin et autres petits-Jesus-en-culotte-de-velours... mais ce sont les jaloux qui disent ça, ceux qui n'en ont jamais eu et n'en auront jamais dans leur cave.

Pourtant à mesure que les caves se vidaient, Rince-bouteille pâlissait et chacun comprit que pour la bagatelle, l'Ernest devait se brosser.
Il s'en était ouvert en confession au jeune curé qui l'avait chuchoté aux bigotes qui l'avaient claironné au café des Sports et ainsi dans chaque oreille que comptait notre bourg.
Rince-bouteille dépérissait et ni les ventouses ni les cataplasmes de moutarde Grey Poupon et moût de raisin du Docteur Rougeot ne lui rendirent son teint d'amoureux transi.
Les mêmes bigotes racontaient que "la sorcière" – comme elles l'appelaient – avait envoûté le presbytère et son jeune curé, mais ce sont les jalouses qui disent ça, celles qui n'ont pas connu le loup et qui mouillent leurs dessous à l'eau bénite.

L'Ernest eut des funérailles nationales enfin... cantonales avec procession, ostensoirs et des cierges gros comme... comme il aurait rêvé d'en avoir un mais ce sont les jaloux, les peine-à-jouir qui disent ça.
Dans le cortège certains crurent reconnaître soeur Jeanne, sortie de son couvent de la Providence pour la circonstance, marmonnant et maudissant feu l'Ernest et son hérisson désormais en deuil.

Sur le caveau familial au devant de la plaque d'Ernest Goupillon, un petit malin ou une friponne avait déposé un pot de Callistemon citrinus aux fleurets d'un rouge flamboyant – comme qui dirait chez nous un rince-biberon – mais faute d'arrosage cette métaphore vivace se dessécha avant l'automne.

vendredi 16 mars 2018

Brèves du 16-03-2018



(Plus longues... c'est chiant)




Californie : Lors d'un exercice de sécurité un enseignant tire accidentellement et blesse 3 lycéens
Peut mieux faire



Pékin : Le nombre d'étrangers dans les bars limité par ordre de la police
Trop de pékins tuent Pékin



Aveyron : Un radar « fou » flashe toutes les voitures ; les victimes ne devraient pas recevoir de contraventions
J'aime pas le conditionnel présent

jeudi 15 mars 2018

Brèves du 15-03-2018



(Plus longues... c'est chiant)




En Californie, Trump inspecte 8 prototypes d'un mur pas encore financé
son dernier joujou : Un Lego à 25 milliards de dollars



Allemagne : Mort du « comptable d'Auschwitz » Oskar Gröning
En fin de compte il est bien mort



Mayotte : Des machettes dans des sacs de CM2
de mon temps on appelait ça des chewing gums


lundi 12 mars 2018

Range ta chambre !

Publié aux Impromptus Littéraires à propos du tableau de Monet "Poires et raisins" et en plaçant 5 mots formés à partir des lettres suivante : A E E O R J G L N L




"Angelo ! C'est encore toi qu'a fauché la corbeille de poires ?"
"Qui veux-tu que ce soit... le clebs ?"
"Tu vas m'les r'descendre fissa pour ma tarte"
"Pas maintenant, je suis en train de les croquer"
"Si tu les bouffes, j'sais pas trop c'que tu vas me r'descendre"
"Je les bouffe pas, je les croque, je les peins quoi"
"Ah ouais... et les raisins ? C'est encore toi qu'a pris les raisins ?"
"Qui veux-tu que ce soit... le..."
"Oh arrête d'accuser l'chien... tu les r'descendras après les avoir croqués"
"Je pourrai pas puisque je les croque"
"Tu les peins pas ?"
"Non, j'ai trop la dalle pour me cogner à les peindre"
"On t'a d'jà dit d'pas manger entre les repas. Et c'est valable aussi pour les pommes"
"J'aime pas les pommes, ça a toujours été un sujet de discorde, mais je les croque quand même un peu quand j'ai la dalle"
"Tu les r'descendras après les avoir peintes"
"Puisque je te dis que je les croque"
"En tout cas tu jongleras pas avec les trognons comme la dernière fois où j'en ai retrouvé partout dans ta chambre"
"C'était pas moi, c'est Ornella qui fait son cirque dans ma chambre et puis c'est pas une chambre, c'est un atelier"
"C'est un foutoir oui ! Un sacré foutoir ! Bref, dépêche toi d'descendre, j'ai besoin d'toi pour mettre une rallonge à la table... et éteins moi cette musique de naze !"
"Cette musique de naze, ça s'appelle un allegro"
"Depuis quand t'as b'soin d'un allegro pour faire tes barbouillages à la noix ?"
"A l'huile de noix, M'man ! Et j'ai pas trouvé mieux que Mozart pour peindre mes natures mortes"
"C'est vrai que d'puis qu'on a emménagé à Giverny Môssieur Angelo se prend pour Monet. Et cette signature ? Ca rime à quoi ce Aeeorjglnl ?"
"Et alors ? Tu seras vénèr quand j'en aurai vendu tout plein !"
"Pfff... des natures mortes, t'as même pas été foutu d'peindre ton grand-père après qu'il aye cassé sa pipe !"
"Pour la pipe c'était pas moi, c'était encore cette peste d'Ornella"
"Au lieu d'accuser toujours ta soeur tu f'rais mieux d'peindre des nénuphars, des japoniaiseries ou bien des pique-nique sur l'herbe...
et un autoportrait, ça t'botterait pas un autoportrait ?"
"J'aime pas les bagnoles non plus"