lundi 11 janvier 2010

Voir le loup... et mourir


A la mort du loup (un des plus grands malheurs d'Alfred de Vigny), celui-ci débuta par ce vers: les nuages couraient sur la lune enflammée.
Alors j'ai décidé d'en finir... pas comme le loup mais par ce même vers pour satisfaire dans la douleur à la consigne des Impromptus Littéraires et m'inventer ce vibrant souvenir d'enfance, pour moi le bambin si sage et si timide (euh...)






Quand, de mes souvenirs je sonde l'infini
je revois ce bambin curieux de la vie;
j'avais pourtant promis, dans mes résolutions
d'être sage à l'école autant qu'à la maison.

Je ne sais d'elle ou moi qui toucha le premier
ces endroits dont les grands discutent en secret
alors que ce sont eux les plus grands obsédés:
la Chose et le Machin.

Entrer dans les détails... tout ça est trop confus
pour décrire ces lieux qui deviennent touffus,
et qu'on a explorés de nos doigts hésitants,
elle était le docteur, moi j'étais im.. patient.
.
Le printemps était là, nos têtes bourdonnaient,
dans la cour de récré un surveillant sifflait,
mais tout à mon docteur je n'ai pas pu l'entendre
et là ça c'est gâté!              (la rime peut attendre)

Le pantalon baissé, on court un peu moins vite
quand la robe levée facilite la fuite,
elle était déjà loin quand j'ai pris tout de bon
ce coup de pied au cul qui met du rouge au front.

Je suis entré d'un coup dans cette cour des grands
et, frottant des deux mains mon fessier trop brûlant
j'ai entonné ces vers qu'on m'avait serinés
"les nuages couraient sur la lune enflammée"   

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