Publié au Défi Du Samedi sur le thème de la Quetsche
On poireautait en rangs d'oignons depuis deux heures pour assister à une projection de « Pas de marche arrière pour les polochons », un navet que Germaine avec son cœur d'artichaut m'avait supplié d'aller voir, le genre de nanar à la noix qu'on produit en escomptant mettre un peu de beurre dans les épinards.
Un mioche poil-de-carotte et haut comme trois pommes qui nous précédait se fendit la poire à la vue d'un vieillard en chapeau melon qui sucrait les fraises dans la file d'attente.
« Les carottes sont cuites » me souffla Germaine à qui les moqueries du rouquin commençaient à courir sur le haricot.
Mi-figue mi-raisin, je prenais mon mal en patience tandis que derrière nous – pressés comme des citrons – les candidats au navet poussaient comme des champignons !
Germaine voulait absolument voir ce chef-d'oeuvre quand moi je voulais juste aller folâtrer sous la couette. Le gamin qui espionnait notre discussion en pouffant est allé s'occuper de ses oignons avant qu'il se prenne un marron.
Alors on a coupé la poire en deux histoire de ne pas se prendre le chou plus longtemps: on irait prendre un pot chez Gégène et – cerise sur le gâteau – une banana split à l'encre de seiche !
De retour à la voiture un papillon virevoltait sur le pare-brise … on s'était pris une quetsche.
faute de temps je passe rarement J'ai tort chaque lecture ici est un bonheur j'ai séché sur cette consigne tu l'as traitée magistralement
RépondreSupprimerMerci d'avoir pris le temps de passer zigmund. C'est un plaisir d'avoir ta visite
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