jeudi 4 janvier 2018

2010 Année à boire et à manger

Publié aux Impromptus Littéraires sur le thème d'une année à choisir entre 2005 et 2017 



Frédéric François (pas le sicilien, le polonais) ayant eu la bonne idée de naître deux cent ans avant – et l'idée saugrenue de mourir 39 ans plus tard – on l'appela l'année Chopin.
C'est aussi l'année la plus chaude depuis qu'on a inventé les relevés de température ce qui favorisera l'avènement de grands vins et c'est pourquoi j'oserai l'appeler l'année Chopine au risque de m'attirer les foudres – le foudre valant quelques milliers d'hectolitres – de mes ancêtres bourguignons et autres amateurs de vin éclairés qui me prendront en grippe comme le célèbre machin-hennin (H1N1) ainsi nommé pour faire moins peur que l'appellation d'origine contrôlée Grippe Porcine... Grouik Grouik !
Cette année-là – comme l'avait chanté Cloclo en 76 – on n'aura jamais produit autant de bons crus ni autant de C'est-haut-deux (CO2), l'un n'empêchant pas l'autre.
A boire et à manger, disais-je... les traditions gastronomiques françaises sont enfin inscrites au patrimoine de l'UNESCO en première mondiale, Cocorico et coq au vin !

Doit-on évoquer cette coupe du monde de football en Afrique du Sud dont les vuvuzelas trompettent toujours à nos portugaises – essayez de jouer une mazurka à la vuvuzela pour voir – tandis que Paul le poulpe se marre encore dans son bocal en revoyant nos joueurs faire la grève de l'entraînement au risque de voir amputé un salaire de plusieurs centaines de milliers d'euros par mois tandis qu'on célèbre l'année européenne de la lutte contre la pauvreté dans le monde.
Catastrophe nationale ? Non, ce non-évènement est tellement dérisoire au regard de celui qui porte un nom si poétique, proche du jasmin, de la jacinthe, "Xynthia la meurtrière" qui nous rappelle que nous sommes bien petits face aux éléments déchaînés.

Finir sur cette marche funèbre intercalée dans la sonate N°2 – Roger Gicquel et ses journaux tristounets nous quitte – serait trop triste, alors jouons de l'éphéméride à défaut de piano, valsons en prélude à 2011 à en être soûl comme une polonaise.
Moi, je reprendrais bien – allegro assai et quasi presto – un petit impromptu... de Chopin


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