samedi 22 décembre 2012

Mona, j'te kiffe

  Publié aux Défis Du Samedi
 
 
 
 
Si j'aurais su qu'y suffirait d'agiter les pinceaux dans l'huile et s'appeler Léonardo pour faire apparaître sur un panneau un peu plié en peuplier le demi-sourire énigmatique qui déchire grave la planète, reluqué chaque jour par vingt mille mateurs, convoité par des gros mythos et aujourd'hui si inaccessible derrière son carreau blindé, une putain de croute clonée, détournée, parodiée, charriée et même chantée... ben, j'aurais tété peintre au lieu d'être enquilleur.


On aura beau Paul&Mickey sur le blaze de la ragazza qu'a posé, bonimenter sur la technique à Di Caprio, analyser la risette au microscope, débiner sur ses émotions - 83% joice, 9% salope, 6% pétocharde et 2% soupe au lait, à ce qu'on dit - calculer le timbre de sa voix, la gaffer enceinte, se berlurer qu'elle était paralysée de la tronche, Ma'ame Lisa del Giocondo, la Monna, ma Madonna, ma Joconde a pas fini d'allumer le populo.


Avec le temps elle est plutôt mal barrée ma Mona et son ciel est moins blue, les couleurs moins girondes, le vernis a bruni – et Carla aussi - mais elle est encore là, icône à perpète, captivante, emberlificoteuse et incontournable (en un seul mot).


Ma Mona, j'la kiffe grave!
 

lundi 17 décembre 2012

Csiii, csiii

 Bruit, son, voix, musique, chacun possède sa madeleine de Proust sonore... et moi comme les autres.
 
  cigale.jpg
 
 
 
De tous les chants qui m'enchantent celui que je préfère de loin c'est le csiii, csiii.
Le csiii, csiii a ceci d'inimitable que même le silence qui le suit est jouissif.
Qu'il accompagne ma sieste, agrémente mon pastis ou la partie de pétanque sous nos platanes centenaires, il m'invite à la rêverie et même à une certaine compassion pour ses infatigables interprètes...
 
A force de jouer de la cymbale Marius souffrait de l'abdomen, mais le syndicat d'initiative - en la personne de Norine Ricard - avait
été catégorique: "Une cigale se doit de chanter tant qu'il fait chaud et avant que la bise fut venue!" et nom d'une fourmi c'est pas la chaleur qui manquait ici.
Au contraire les femelles se faisaient rares, sans doute un trop plein de cagna qui les rendait paresseuses et Marius détestait s'escagasser pour rien.
L'autre jour il en avait bien attiré une, une certaine Magali qui avait défrayé la chronique en congelant ses oeufs et tout ça l'avait un peu dégoûté des filles, mais Marius était dans les derniers instants de sa vie, ceux où l'on s'agite la membrane comme tout mâle normalement constitué parce c'est comme ça depuis que les hétérométaboles existent.
Il n'y a bien que les estrangers pour croire que la cigale a des élytres qui servent à l'hélitreuiller!
 
Sur la branche voisine, un gros cigalou s'essoufflait par de minables "Pfuii, pfuii" et on dut le dépanner avec des câbles - le fil blù sur le bouton blù - afin qu'il retrouve ce coup de cymbale réglementaire digne du folklore régional.
Depuis quelques années le touriste devenait si exigeant qu'on incitait les cigales à travailler plus - travaia maï pour gagna maï, c'était le slogan en vogue depuis Ramatuelle jusqu'à Bandol - moyennant la prime à la sève.
"Une belle arnaque" songeait Marius quand soudain une sublime brune à tête grise se présenta; il ne put retenir un "Qu'es acò ?"
Il faillit même ajouter qu'elle était jolie avec ses yeux doux, sa barbiche de sous-officier et ... mais ça c'est dans la cabro de moussu Seguin et ici Daudet c'est sacré, réservé à l'élite!
 
Toujours est-il que les deux grands iueux noirs brillaient de mille facettes à tel point que Marius en oublia de cymbaler; la belle faisant mine de s'en retourner, il se ressaisit aussitôt et engagea la conversation "Coume vaï? é patin coufin".
Certes il avait un vocabulaire limité, mais six semaines seulement pour niquer, ça laisse peu de temps pour s'instruire; alors il s'appliqua à moduler un tonitruant "à la couchado !"
Le message avait le mérite d'être clair et la belle de répondre en ondulant de ses longues ailes transparentes: "Tu as lou cuou bordé d'anchoio, je sui prenable mon garri".
“Le changement, c'est aro” se dit l'opportuniste.
Marius n'avait plus qu'à conclure de son irrésistible et favorite blague:”Si tu ondules, comment veux-tu, comment veux-tu que je stridule?
Même un touriste aura compris l'invitation plutôt cavalière et, sautant les préliminaires, Marius grimpa sur la belle brune au mépris du danger et de la foule bigarrée des vacanciers agglutinés sur la grand'place.
 
Ce fut une belle chevauchée vibrante et passionnée comme Marius n'en avait jamais connu dans sa courte vie! La pitchotte était menue, à peine deux grammes, mais groumando à en faire rougir Esope et La Fontaine réunis, si bien que Marius dans un ultime coup de reins en perdit la vie.
Le gros cigalou poussif prétendit que Marius avait "peta plus aut que soun cuou", signe évident d'une jalousie légendaire chez les Cicadidae.
 
Si vous passez un jour par Sant Troupez, suivez les csiii, csiii jusqu'à la place des Lices et dirigez-vous vers le cinéma municipal, il n'y en a qu'un.
Approchez-vous du gros platane à gauche et vous y chercherez sur le tronc séculaire une entaille profonde, non pas celle-ci, l'autre plus haut! et dîtes-vous bien que c'est dans cette fente, ce nid d'amour qu'un certain Marius connut un immense bonheur avec...
Au fait il n'avait pas eu le temps de lui demander son nom, Fanny peut-être?
 

dimanche 16 décembre 2012

Moine au moineau

  Publié sur "Mil Et Une"
 
 
 
 
Do mine exaudi, seigneur entends ma voix
Sol itaire aux pieds nus, je ne joue que pour toi
péter ce morceau jusqu'à la perfection
La est tout mon plaisir et mon aspiration”
 
Do cteur es gazouillis, un espiègle emplumé
Sol iloque à tout va des trilles enflammées
galant de son chant incongru et profane
La foule rassemblée pour entendre le moine
 
Do utes-tu de mon art?” s'inquiète l'instrument
Sol fie et fais tes gammes, cesse tes piaillements”
vise ton sifflet et Dieu t'en saura gré”
 
Sol iste de mes deux” réplique le moineau
fléchis qu'à nous deux le concert est plus beau
La où Dieu nous a mis il faut nous intégrer 
 
 
 
** Les quatre cordes du violoncelle sont accordées en quintes : do, sol, et la du grave vers l'aigu.
 
 

samedi 15 décembre 2012

L'alphabet du père Noël

 
 
 
 
A l'heure où les quinquets devraient être fermés,
B ien des bambins fourbus s'efforcent de veiller;
C 'est l'instant merveilleux où l'on croit distinguer
D ans l'âtre refroidi, des bruits de cheminée.
E st-ce le Père Noël encombré de paquets?
F aut-il fermer les yeux de peur de l'effrayer?
G lisser dessous la table, ne plus respirer,
H aïr l'espiègle chat qui joue sur les chenets
I l va briser le rêve et tout faire rater...
J urer fort dans sa tête qu'on a été très sage,
K yrielles de promesses qu'on jure de tenir,
L es efforts semblent vains, rien n'a l'air de venir
M algré les yeux rivés, attendant l'équipage.
N i rennes bondissants, ni hotte débordante,
O h! Ne nous dîtes pas "le meilleur, c'est l'attente";
P ère Noël, un effort... on baille à qui mieux mieux
Q ui peut te retarder ? Un bouchon dans les cieux ?
R epus d'un grand festin, les parents endormis
S 'imaginent qu'on est bien au chaud dans nos lits.
T oi, gentil père Noël, exauce nos prières,
U n merveilleux cadeau, pour moi et pour mes frères,
V oir enfin à mes pieds un grand chemin de fer,
W agonnets et locos menant un train d'enfer,
Y a des nuits comme ça, bien belles sur la Terre,
Z en peux plus, Z'ai sommeil... Ze verrai ça demain.  
 
 
Pour les besoins du défi N°224, une lettre a été omise, la voici:
X tel un croisement et son garde-barrière... 
 

Dixième heurt ou Couronn'Mans

 
 
Vingt quatre heurts du Mans
 
 
Une praticienne (dentiste) du Mans a comparu vendredi devant le tribunal correctionnel du Mans, pour escroquerie et exercice illégal de sa profession. Elle nie les faits qui lui sont reprochés. La CPAM lui réclame près de 200 000 € (Ouest-France)
 

 
 
Gagner à la roulette et se faire de l'artiche
n'est pas à la portée du premier praticien,
celle-ci a compris que les bonnes ratiches
rapportent tout autant que les chicots anciens
 
Travail à l'arraché et factures fictives
le client malheureux avale sa salive
il lui faut illico cracher au bassinet
avant qu'il ait ouvert la bouche au cabinet.
 
Une simple carie mérite une prothèse
ça va faire un peu mal”, c'est turc... une foutaise
à la CPAM on crie remboursez-nous
 
Mais elle continue pour couronner le tout
je crois qu'on la verra encore un bon moment
quand nos poules du Mans auront enfin des dents
 
 
 
 

lundi 10 décembre 2012

A Séraphin Grosmollard

 
  Publié aux Impromptus Littéraires
  plaque.jpg
 
 
 
 
À toi qui fut souvent à côté de la plaque
qui mérita des prix moins souvent que des claques
qui créa la fameuse cintreuse à bananes,
la fourchette une dent, le radar à platanes
 
A toi qui inventa l'essuie-glace intérieur
le clignotant central, le volant pagayeur
tant d'autres inventions tombées aux oubliettes
comme l'échappement tout en pots de rillettes.
 
Tu disais que ton nom est à coucher dehors
demain du GPS il sera l'anaphore
autant que Grocouillu, guère plus dégueulasse
 
Alors si ton génie fut souvent dans l'impasse
l'araignée au plafond est tombée, qui l'eut cru
grâce à nous aujourd'hui, te voici à la rue.
 

samedi 8 décembre 2012

Amulette de sureté

  Publié aux Défis Du Samedi
 
 
 
 
 
Vous vous souvenez certainement que mon oncle Hubert avait ramené sa polonaise Anastazia par le train - mon père disait par l'arrière-train et sans crier gare - mais il avait surtout rapporté un talizman, une maskotka pour dire comme elle, un gri-gri pour dire comme nous.
L'oncle employait souvent l'expression 'gris comme un polonais' et j'avais deviné que le niveau de gris s'exprime en degrés d'alcool mais je ne pouvais imaginer ce que vaut un gri-gri à part un très fort mal de tête.
Toujours est-il que le gri-gri ne quittait jamais sa poche, qu'il porte un jeans, un survet ou son costume du dimanche de même que sa main ne quittait pas la poche et tripotait le machin à longueur de journée.
Je dis machin car il n'avait aucune forme définissable ni aucune couleur répertoriée tant il avait dû être malaxé.
 
L'oncle Hubert prétendait le tenir du petit fils du grand-père de l'arrière grand-père d'un soldat inconnu qui l'avait arraché en 1683 sous les murs de Vienne au grand vizir Kara Mustapha en personne, juste avant sa décapitation par le sultan Mehmed IV... ou peut-être Mehmed V, car à cet instant du récit l'oncle Hubert s'embrouillait beaucoup avant de s'éclaircir la gorge d'une double lampée de wodka !
 
Dans cet instant sublime où l'objet prenait une dimension mystique, j'étais autorisé à l'effleurer du bout du doigt tandis que l'oncle concluait son récit guerrier dont la plus grande conséquence selon lui avait été l'invention du croissant, première viennoiserie dont la forme rappelle le symbole du drapeau ottoman !
Comme cet ultime détail culinaire me mettait toujours l'eau à la bouche, l'oncle - pour m'accompagner - y allait d'une dernière lampée de wodka et renvoyait le gri-gri dans les abîmes de son pantalon...
 
Jamais je n'ai osé demander quels pouvoirs magiques et quelle protection lui apportaient son machin, toujours est-il qu'il ne l'a pas empêché de perdre ses cheveux ni de mettre le feu à son lit en allumant un cigare.
Mon père disait en rigolant qu'il avait confondu allumette et amulette mais je ne vois toujours pas en quoi c'était risible.
Aujourd'hui feu l'oncle Hubert est feu et je garde précieusement son gri-gri qu'Anastazia m'offrit plus tard à Noël comme mon plus beau cadeau au monde.
Je l'observe souvent en le faisant rouler sous mes doigts et je me demanderai toujours qui pouvait être ce Madein China qui y grava un jour son nom... 
 

mercredi 5 décembre 2012

ça urge

  Publié sur Mot Image Citation
 
 
 
 


“Comme ça?”
“Non, surtout pas comme ça”
“Alors plutôt comme ça?”
“T'es sure que tu vas dans le bon sens?”
Ouatelse s'affairait entre les jambes serrées de Ouatson, relevant la tête par moments pour regarder l'horloge d'un air inquiet.
“Parce que, sniff, il y a un sens?”
Ouatson soupira, cette position sur le plancher était plutôt inconfortable et ça risquait de durer un moment.
“Y vous ont appris quoi à l'école de police?”
Il y eut un bruit de tournevis, un juron puis un clic bizarre.
“Je crois, sniff, que ça commence à venir, sniff” dit-elle en s'accroupissant devant lui.

Ouatson aurait aimé voir l'horloge lui aussi mais les liens serrés l'en empêchaient.
“Si on avait une, sniff, clé à pipe, j'aurais fini depuis, sniff, longtemps” râla Ouatelse tout en glissant une main derrière le cou de Ouatson.
“Une clé à pipe? T'en as de bonnes! Ici c'est mon bureau, pas un garage, figure-toi! Et si j'avais pu prévoir, j'aurais pris mes précautions”
Elle réussit à lui libérer le cou tout en continuant de tirer sur les jambes.
“Vous êtes plusieurs pour faire ça?” essaya de plaisanter Ouatson “ou bien tu as le don d'ubiquité?”
“Le don de quoi? En tout cas, sniff, ce fichu cordon fait des kilomètres et y a des noeuds partout. Sniff, c'est un pervers qu'a fait ça, sniff!”
Ouatson était tout pâle et transpirait abondamment.
“Le don d'ubiquité c'est quand on a l'impression que quelqu'un se trouv...”
“T'es tout pâle, sniff, Ouatson! T'as peur, sniff?”
“Non j'ai pas peur... enfin un peu quand même. Y nous reste à peine cinq minutes”
“Tu sais la peur c'est relasniff relatif, un cutter, y faudrait un cutter”
Ouatson essaya de relativiser sa peur en remerciant le ciel qu'elle n'ait pas trouvé de cutter!

Ouatelse s'acharnait de plus belle entre ses jambes, le paquet était volumineux.
“Beau matériel, sniff...” dit-elle en sifflotant “y en a qui se refusent rien, sniff
“Ne me flatte pas” osa Ouatson “c'est pas l'moment. Le boss doit plus être très loin”
“Je parlais du détonateur, sniff” dit-elle entre ses dents.
Tout lui revenait en mémoire, les planques, les arrestations, les coups foireux, l'arrivée de Ouatelse dans l'équipe, les coups de gueule de La Bavure et puis cette relation naissante avec sa coéquipière. Il se rappelait avoir eu peur, mais pas la même peur.
“Maint'nant qu'on en est là, j'peux te demander quelque chose, poussin?”
Poussin releva la tête, échevelée et aussi rouge qu'il était pâle.
“Demande toujours, sniff, à cet instant, sniff, j'peux rien t'refuser”
“Tu pourrais arrêter de renifler, s'il te plait?”
“Désolée Ouatson, ça m'fait toujours ça quand j'ai la trouille, sniff. Passe-moi un kleenex”
L'horloge pointait presque dix heures.

Ouatson se contorsionna et réussit à extirper un mouchoir de sa poche.
“Yes! Yes! Sniff” hurla Ouatelse en se redressant d'un bond.
“Oh, c'est juste un kleenex” répondit Ouatson.
“Voilà le travail!” criait Ouatelse en brandissant le paquet volumineux relié au cordon qui saucissonnait Ouatson.
Abasourdi, il réussit enfin à s'asseoir, contemplant tour à tour son pantalon déchiré et l'objet menaçant que Ouatelse tenait comme un trophée.
“Qui c'est l'experte, sniff... qui c'est l'experte?” fanfaronna-t-elle en lui tapant sur le ventre.
Ouatson allait lui répondre quand la porte s'ouvrit brusquement sur l'inspecteur La Bavure.
“Qu'est-ce que c'est que tout ce bordel? Relevez-vous tous les deux et rangez moi ce foutoir avant que je vous foute un rapport au cul!!”
Ouatelse se moucha bruyamment et remis de l'ordre dans son chignon défait.
“Euh... c'est pas c'que vous croyez, Chef” bredouilla Ouatson.  
 

lundi 3 décembre 2012

Retrouv'Aïe!

 
 

 
 
On s'était dit rendez-vous dans vingt ans
Même jour, même heure, même pommes
à cause de tes manies de commandant
je t'appelais le métronome.
 
Et nous voilà, quoi de plus déroutant
c'est qu'on n'est plus des mômes
moi boudiné dans mon flottant
toi pas bardée que de diplômes
 
Ne me fais pas tes yeux papillotants
tes regards à la gomme
tu n'es plus la majorette d'antan
 
et je ne suis plus ton surhomme.
Séparons-nous le coeur battant
et rendez-vous chez les fantômes...
 

Que ce soit bien clair

  Publié sur Mil Et Une
 
 
 
 
“Ben mon vieux, t'as mauvaise mine ce matin!”
“M'en parle pas! J'ai fait la teuf toute la nuit en boîte... j'te raconte pas”
“Oh si, raconte. C'était où?”
“On était au Bic Kids”
“J'aime pas le Bic Kids... on est trop serrés”
“Tu déconnes, ça déchire grave!”
“Moi, tant qu'à avoir la gueule de bois, je préfère aller chez Castell”
“Chez Castel dans le 6ème? Tu t'refuses rien”
“T'es Ouf, c'est chez Faber-Castell, y z'organisent un tournoi de chevaliers tous les sam'dis soir”
 
 
“Tu trouves pas que Cuisse de nymphe est un peu cramoisie en ce moment?”
“Tu savais pas? Elle sort depuis peu avec un stabilo, alors forcément...”
“Ouais, forcément...”
 
Dites donc les bleus! Vous gênez pas, prenez toute la place!
“C'est bien la p'emiè' fois qu'on pa'le comme ça à un out'emer!”
“Et moi j'suis pas bleu! J'suis vert Cobalt, écolo et je vous emm...”
 
“Oh là! Oh là! Je vous ai demandé de vous ranger en silence!
Et je vous préviens que le premier que je prends en train de mâchouiller, crayonner, gratouiller...ou quoi que ce soit ! je le mets à la porte avec un rapport de chez monsieur...Taille! Que ce soit bien clair entre vous et moi!”
“C'est bizarre, j'ai l'impression d'avoir déjà entendu ça quelque part”
“Moi aussi, ça me rappelle un fantaisiste, Neli Koukou ou un truc comme ça”
“Ouais, j'dirais un truc à la gomme... arabique. Hi Hi Hi”
“Silence!!!”
 
“Dis donc! Elle est affutée ce matin la prof”
“Faut la connaître tu sais. Elle a beau faire son HB, j'suis sûr qu'elle est plutôt B dans l'privé”
“Fais gaffe! Si elle t'entendait”
“Bof... Tu sais bien qu'c'est toujours le Jaune qui prend”
“C'est vrai ça, mais j'ai jamais compris pourquoi”
“Passeque le Jaune souffre, Pauv' pomme!”