jeudi 27 juin 2019

Brèves du 27-06-2019


(Plus longues... c'est chiant)




Donald Trump sanctionne l'ayatollah Khomeini … mort en 1989
Fake news !! Sûr qu'il n'est pas mort:)



Trump : « Une guerre contre l'Iran ne durerait pas longtemps »
Je dirais même qu'elle ne durerait guère …



Paris : Des drônes de la police attaqués par des goélands
Drônes de rapaces !

mercredi 26 juin 2019

Brèves du 26-06-2019


(Plus longues... c'est chiant)



Kim Jong-Un reçoit une lettre de Trump
C'est chiant l'alphabet quand il faut choisir



3 ans fermes pour un comptable qui prostituait sa petite amie lycéenne
si on ne peut plus compter sur ses petites amies...



Val de Marne : Un parent offre des ventilateurs à l'école, l'inspection les retire
L'inspection ne manque pas d'air

samedi 22 juin 2019

Le kit

Procrastiner je crois que c'est remettre à deux mains ce qu'on peut faire avec une seule

J'en étais là de ma masturbation intellectuelle quand Germaine a déboulé sous l'appentis où je poursuivais le montage de ma tondeuse à gazon en kit.
”Tu sortiras les poubelles, chou” m'a t-elle susurré de cette voix de crécelle dont raffolent les voisins à l'heure de la sieste alors que je cherchais bêtement la mèche de la bougie.
Je n'ai jamais compris pourquoi la délicate opération de transport des poubelles est le propre de l'homme alors que la vue de mains féminines cramponnant les anses et celle d'une croupe vacillante au bord du trottoir sont un ravissement pour les yeux... bref je venais d'écoper de cette corvée rébarbative et dégradante pour un mâle normalement constitué.

”Tu sortiras les poubelles, mon petit chou” répéta t-elle en écho tandis que l'homme au sommet de son art s'essuyait le front d'un ample revers de main crasseuse, soulignant ses rides viriles d'un sillon de cambouis qu'aurait envié Jean Gabin dans la Bête humaine.
J'eus alors droit à un baiser fougueux doublé d'un balayage de cheveux embroussaillés aux fragrances head&shoulder Air fresh car ma Germaine le vaut bien.
Je compris que pour elle la coupe était pleine et sans doute aussi les poubelles.

J'ai marmonné un “J'le f'rai demain” auquel a répondu un “Demain, ça s'ra trop tard” et j'ai repris mon autopsie: chant stérile, clés à haleine, compresses ou plutôt sparadrap, Chatterton ; Germaine m'observait, admirative mais surtout impatiente.
Depuis le premier jour j'avais aimé cette ténacité chez Germaine, cette manière de camper sur sa ligne de front avec ses yeux revolver prêts à défourailler, sa choucroute blonde à la Pamela Anderson et ce tremblement de la lèvre inférieure qui ôte toute envie de quémander un baiser.
C'est ainsi que je l'aime... rebelle, belle et rebelle – c'est marrant, ça rime avec poubelle – indomptable!
C'est le mot qu'elle emploierait mais je préfère têtue.
Têtue c'est moins blessant qu'incurable et je n'ai pas envie de la blesser à cet instant crucial où je sens que cette foutue tondeuse à gazon va finir au fond du garage avec l'aspirateur en kit, le banc de musculation en kit et tous ces objets qui se ressemblent mais ne s'assemblent pas.
Rien ne ressemble plus à un kit qu'un autre kit, un ensemble de pièces détachées destinées à être attachées au moyen d'une notice alambiquée, bref c'est l'instant que Germaine choisit pour entamer les négociations à coups d'arguments crescendo:
et que les éboueurs passent demain matin à cinq heures pétantes
et que si on manque l'heure pétante il faudra se farcir dix bornes jusqu'à la déchetterie qui sera fermée
et que tous nos voisins eux ont déjà sorti leurs poubelles
et que si la tondeuse finit par démarrer il y aura de l'herbe coupée à jeter dans une poubelle pleine
… et pour finir, l'argument qui tue: sa mère arrive ce soir et elle ne supportera pas une odeur de rat crevé!

J'évacue son sarcasme sur mes capacités à monter un kit car j'ai une bonne raison de m'étrangler: “Ta mère débarque ce soir?”
Les yeux revolver crachent le feu façon Kalachnikov :”Ma mère ne débarque pas... elle nous rend visite”
Je ne me risquerai pas à faire une comparaison entre un débarquement et l'arrivage de trois grosses valises et deux labradors séniles.
“La prochaine fois, si j'ai le choix je choisirai une auto-portée”
Germaine explose :”En vingt ans t'avais jamais parlé comme ça d'ma mère!”
Le tournevis m'échappe des mains :”Euh... j'parlais d'la tondeuse, poussin”
Poussin ravale un sanglot, remet de l'ordre dans sa choucroute et resussure :”Alors tu vas me les sortir ces poubelles, hein chou?”

Le marteau est parti tout seul. Je le jure

samedi 15 juin 2019

Brèves du 15-06-2019


(Plus longues... c'est chiant)




Trump se vante d'avoir rencontré Charles – le Prince of Whales – ou Prince des Baleines
Assez, C'est assez !!



Canada : Le cannabis comestible disponible à la vente en décembre
5 herbes et légumes par jour, Tabarnak !



Uruguay : Une conductrice verbalisée pour « beauté excessive »
Ici, les brunes comptent pour des prunes

jeudi 13 juin 2019

Brèves du 13-06-2019


(Plus longues... c'est chiant)




Allemagne : Tout juste restauré pour plus d'un million d'euros un navire ancien coule
Restauré... et la panse trop remplie ?



Pays-de-la-Loire : L'Etat isole votre maison pour 1€
Voleur ! La Loire en crue isole votre maison pour rien



Balkany : »Quand un homme politique s'arrête, il meurt »
je dirai même plus, quand un homme politique meurt... il s'arrête



mercredi 12 juin 2019

Marée humaine

Publié aux Impromptus Littéraires sur le thème "14 ans et demi"



17 Octobre 1961
Protestant cotre l'instauration d'un couvre-feu les algériens manifestent à Paris.
La police tirera sur la foule, faisant 80 morts et plus de 500 blessés.
Venus des bidonvilles de Nanterre, de Puteaux ou de Courbevoie où j'habite à l'époque 10 000 manifestants algériens se dirigent vers le Pont de Neuilly pour gagner l'Etoile en une marée humaine qui submerge les forces de l'ordre et s'accroche à elles comme des abeilles à un essaim.
Alors on tire et du haut de notre 8ème étage j'assiste au spectacle de ceux qui veulent fuir et qui sont rattrapés sauvagement par des militants pour rentrer dans le rang.
A 14 ans on se demande bien qui est ce Ben Bella qu'il faudrait libérer.

C'est pourtant à cette même fenêtre dominant l'avenue que j'écoute émerveillé les flonflons de la fête à Neu-Neu qui s'installe chaque année dans la chaleur étouffante des étés parisiens.
Fenêtres grandes ouvertes à la quête d'un air respirable il est difficile de dormir tant montent à nos oreilles d'adolescents les flonflons, les cris et surtout les coups sourds que font les badauds cherchant à s'échapper du labyrinthe de verre – le Palais des Glaces – installé fort à propos au pied de notre immeuble.
Ici aussi on tire … sur des ballons ou des cibles dans l'espoir de gagner le lot suprême, un gigantesque ours en peluche.
Alors on sort du lit et – permission de minuit en poche lestée de deux francs – on s'habille pour descendre rejoindre la foule en liesse aux relents de sueur et de barbe à papa … que je crois sentir encore


samedi 8 juin 2019

Une sombre histoire de bambou carbonisé


Publié au Défi Du Samedi



Pour une fois qu'on partait en camping avec Germaine et qu'on venait juste de trouver un camp décent pour y planter notre canadienne, voilà t-y pas qu'Eddy sonne !
Je décroche tandis que Germaine raccroche le dernier tendeur … (« Love me tendeur » fredonne t-elle pour se donner du cœur à l'ouvrage. C'est dans ces moments là que le bonheur est dans l'attente)
Eddy qui se prénomme en fait Thomas m'annonce qu'il vient de damer le pion à Volta – celui sans qui on serait dans le noir pour monter la tente – et il me raconte une histoire à dormir debout, l'histoire d'une lampe à filament de bambou japonais carbonisé qui éclairerait soit disant pendant quarante heures.
J'y connais rien en filaments alors je lui demande d'éclairer ma lanterne, ce qu'il fait de bonne grâce sinon le sujet serait clos.
En 1879 il en faut du culot pour déposer un brevet sur de la vannerie asiatique !
Je ne sais pas s'il se rend bien compte qu'il va foutre au chômage les fabricants de chandelles de suif et les marchands de cierges de cire sans compter les industriels de l'éclairage au gaz ou au pétrole.

Sur ces entrefaites, Germaine vient pleurnicher au prétexte qu'elle vient de se faire une ampoule !
Ça fait marrer Eddy.
J'explique à Eddy qui se prénomme Thomas qu'une durée de vie de quarante heures, ça pue l'obsolescence programmée et que ça ne va pas plaire au consommateur éclairé.
Il me répond que c'est quand même la moins chère du marché et que le client aura deux heures pour se faire rembourser s'il n'est pas satisfait, d'autant plus que sa lampe produit bien plus de chaleur que de lumière.
Je lui suggère de faire breveter sa loupiote dans la catégorie Chauffage électrique.
Il me répond que c'est prévu mais pas avant qu'on ait inventé la seconde guerre mondiale.
Germaine demande ce que c'est qu'une seconde guerre mondiale ce à quoi je lui réponds gentiment qu'elle me gonfle et qu'elle ferait mieux d'aller le faire à notre matelas pneumatique.
Eddy finit par prendre congé car son filament de bambou japonais est presque complètement carbonisé.
Germaine a fini de gonfler tout le monde et notre camp décent commence à s'endormir ; il est temps pour nous d'en faire autant mais ça sonne de nouveau... c'est fou ce que ça peut sonner depuis que Graham Bell a pondu son bigophone !
On n'aurait jamais dû réserver un emplacement connecté, enfin bref.
« Allo... Gênes ? »
Encore une erreur.
Je réponds : « Non... ici on est à Chilleurs-aux-Bois dans le Loiret »
Le gonze insiste... halogène... il parle d'un truc révolutionnaire qui va mettre au chômage les planteurs de bambou japonais !
Je lui propose d'aller se faire voir et de rappeler dans 80 ans quand ça sera au point et je débranche le « télégraphe parlant ». Pas envie d'être emmerdé toute la nuit par les démarcheurs de tout poil !
Germaine m'attend, impatiente sous notre couette en duvet d'oie. Elle vient de finir son livre de chevet... « Cinquante nuances de noir ».
J'éteins la lampe de Volta, un truc qui parait-il ne s'use qu'à Sancerre ou à Pouilly, enfin bref.
« Chéri... c'est quoi une seconde guerre mondiale ? »
Je sens qu'on ne va pas dormir beaucoup.






jeudi 6 juin 2019

Brèves du 06-06-2019


(Plus longues... c'est chiant)




Alexandre Benalla est consultant sécurité de la Foire du Trône pour Marcel Campion
S'il croit qu'on n'a pas compris son petit manège …


Wauquiez alerte la droite sur le risque d'un « grand parti mou »
Ne vaudrait-il pas mieux un petit parti qui dure ?


Une députée LaREM annonce sa candidature à Nantes avec une photo de Montpellier
Je croyais le cumul des mandats interdit