jeudi 31 octobre 2013

Aujourd'hui métallique

Aujourd'hui métallique


Je me réjouissais déjà de voir fleurir sur notre beau réseau routier à 4 voies 150 arcs de Triomphe à la gloire de l'écotaxe!
Lacroix Signalisation et sa filiale SDS avaient ramassé le gros lot...
Moyennant 650 millions d'euros d'investissement, 800.000 poids lourds français et étrangers devaient s'y faire écotaxer tout comme vous et moi, au final...
Aujourd'hui on démonte les portiques métalliques car la logistique et la politique énergétique, ploutocratique et technocratique, ça n'a rien d'automatique.
Aujourd'hui, il semble que ce soit plutôt Lacroix et la bannière pour faire rentrer les 1.15 milliards d'euros escomptés... quant aux fournisseurs...



mercredi 30 octobre 2013

Aujourd'hui le roi

Aujourd'hui le roi

Libres! Les 4 français enlevés au Niger sont libres! Il faut être le roi des sourds et aveugles réunis pour ne pas avoir esgourdé et zieuté la nouvelle.
L'état ne verse plus de rançon pour la libération de ses ressortisants! Il faut être le roi des pommes pour en douter.
La DGSE a remis vingt millions d'euros aux ravisseurs pour cette libération! Il faut être le roi des andouilles pour ne pas y croire.
Durant les opérations militaires françaises au Mali, les otages ont failli être libérés plusieurs fois! Il faut être le roi des masochistes pour entendre ça...




mardi 29 octobre 2013

Aujourd'hui douleur

Aujourd'hui douleur

Si on vous demande comment vous vous sentez sur une échelle de 0 à 9, vous direz quoi?
Moi, à 4 mètres j'ai déjà un sacré vertige, alors...
Bon, posons le problème autrement: par exemple dans une fourchette de 1 à 5?
Désolé, pas de réponse non plus.
Peut-être n'y a t'il pas de réponse ou plutôt à chacun sa réponse.
Entre les “tamalous”, les “Même pas mal”, les “Allo maman, bobo” et les “ça m'ferait mal aux seins”, pas facile de quantifier ce que Dolorès la femme de ménage appelle un trouble musculosquelettique aigu.
Moi aujourd'hui, ça va... enfin...



lundi 28 octobre 2013

Aujourd'hui rondeurs

Aujourd'hui rondeurs


Enez-Sun : Les bretons l'ont faite île où j'aimerais me fondre.
Qu'importe si la main ne suffit à le contenir, j'en mettrai deux pour mieux y poser ma bouche.
Pourquoi n'ai-je aucun souvenir de ces moments bénis où j'y posais mes menottes pour mieux m'y nourrir?
Etait-ce seulement plaisir, volupté ou l'assurance d'un repas vital?

Aujourd'hui mes lèvres sont sèches et ma barbe rêche.
Lui reste chaud, velouté, palpitant.
On lui a donné tant de noms - du mignon à l'argotique - que je n'en dirai aucun.
Juste le lorgner comme un voleur, deviner la pointe du téton, l'ériger par la pensée
Cette fois j'ai débordé, c'est tout moi, ça

dimanche 27 octobre 2013

Coke-Petrus

Publié sur le site MilEtUne d'après la photo suivante
 
 
 
 
 
 
Salut tonton,
 
J'espère que tu vas mieux et qu'y font tout à La Santé pour que tu sortes vite.
 
Je fais tout comme tu m'as dit dans ta dernière lettre pour écouler ton stock de Coke, mais je savais pas que t'en avais autant.
C'est souvent comme ça avec les promos: y z'en refilent un max passe que c'est moins cher et le consommateur y sait plus quoi en faire et il est bien emmerdé.
T'as dû te faire avoir aussi avec le stock de farine que j'ai aperçu dans la fosse de vidange du garage.
Heureusement que c'est pas trop humide et que c'est vachement bien mieux enveloppé que la Francine.
Finalement je me suis installé chez toi, c'est plus pratique pour moi et ça réveillera moins la curiosité des voisins que si y m'auraient vu passer tous les jours avec des packs sur le dos.
Au début ça me donnait des gaz mais ça va mieux depuis que j'ai eu l'idée de le couper avec le pinard que t'as dans ta cave. Pour l'ôdeur j'ouvre la fenêtre la nuit quand c'est calme dans le quartier.
Je savais pas que c'était buvable du jaja de 1947, un peu fadasse mais ça passe bien. On appelle ça du Coke-Petrus avec Pamela.
Je savais pas que la femme de ménage, celle qu'a des gros parechocs elle s'appelait Pamela et qu'elle vivait chez toi.
Le rangement c'est vraiment pas son truc mais par contre elle a une bonne descente et on devrait avoir écoulé ton stock avant que tu sois guéri même si elle tète plutôt le Petrus que le Coke.
 
Pour la farine tu m'avais rien dit de faire et pis Pamela est pas cuisinière non plus, alors même si elle m'a dit qu'elle détestait pas une tarte de temps en temps on y touchera plus. On a juste essayé de s'faire une pâte à pizza mais c'était vraiment dégueulasse. Le chien du voisin à qui on a refilé le reste du paquet a même pas tout fini.
 
Le téléphone sonne souvent mais on décroche pas, on a pas le temps à cause qu'on va souvent pisser et qu'on fait tout comme si y avait personne chez toi.
Ce qui manque quand même c'est un gros stock de papier Q alors on s'torche avec des faffes qu'étaient au coffre dans ta chambre. C'est du papier fin, ça devrait pas boucher les cagoinces.
A propos, ton répondeur doit être plein aussi mais j'y connais rien alors tu t'occuperas de ça en rentrant.
Ton ordi aussi est plein de messages mais c'est écrit bizarre comme du russe ou du je-sais-pas-quoi.
On en efface un peu avec Pamela quand ça nous bloque trop pour jouer à Gears of War.
C'est un peu gore mais marrant, et celui qui perd y doit boire le Coke-Petrus de çui qu'a gagné.
Bon je vais te laisser passe que Pamela a encore gagné et je dois aller en déboucher une autre.
 
T'inquiètes pas tonton, on gère la situation
Pamela t'envoie une liche et moi aussi
 
 
 
 
 

samedi 26 octobre 2013

Tante Marguerite

Ne me demandez pas pourquoi j'ai usé des mots Fulgurite, Barbacole, Houppée, Virebouquet, Youfte, Palplanches et Balandran dans mon récit de souvenirs de vacances. Demandez plutôt aux Défis Du Samedi  
 
 
 
 
Monsieur Barcoule était si ennuyeux que la classe l'avait surnommé Barbacole, un nom que Bébert avait parait-il déniché sur l'ordi de son vieux, Willy.
Willy Pédia! Tu parles d'un nom! Bébert Pédia, passe encore...bref, on s'en fout.
Donc Barbacole, notre prof de physique-chimie - alias La Touffe - à cause de cette houpée d'indomptables cheveux roux qui lui faisait une crête de coq - nous avait refilé un devoir de ouf pour les vacances de Toussaint:
A partir de sa structure atomique amorphe, déterminer le poids d'un canal de fulgurite creux de 9cm de diamètre et 15 cm de longueur...


Déterminer quoi? Personnellement j'étais d'abord déterminé à profiter de mes vacances et de ce projet de cabane qu'on repoussait chaque année mes cousins et moi.
Cette fois, les tempêtes hivernales avaient rapporté sur la grève tous les matériaux qui manquaient à notre construction:
un stock de palplanches arrachées à quelques berges du Rhône par un plaisancier maladroit et surtout assez de cordages et de virebouquets pour assembler tout ça.
La fulgurite creuse du père Barcoule pouvait bien attendre mais moi, sans attendre les cousins je commençai à établir les plans de notre cabane.


Je n'en étais encore qu'à l'ébauche lorsque la foudre - fort à propos eut dit Barbacole - arriva, enveloppée dans son éternel balandran qui la faisait ressembler à une cloche de plongeur et deviner à cinq cent mètres.
Tante Marguerite débarquait, lestée de son inséparable cartable en youfte - mot dont j'eus le plaisir de copier deux cent fois la définition : Cuir de Russie à l'huile de bouleau - pour m'en être moqué!
Notre chère tante Marguerite - que nous aimions un peu, pas du tout, pas du tout, pas du tout - venait une fois de plus de faire capoter notre beau projet.


Institutrice en retraite - trop heureuse de reprendre du service avec ses neveux - elle avait flairé la fulgurite en dix secondes, digéré l'intitulé de l'exercice avec ce petit rire sarcastique propre aux sadiques et établi notre plan de travail sans même nous consulter.
De toute manière, notre avis lui importait peu et je compris aussitôt que l'aide de Willy Pédia, le père de Bébert et son ordi nous seraient d'un grand secours.


Cette nuit cauchemardesque là, tante Marguerite se crasha à deux cent mille kilomètres à l'heure sur notre cabane ensablée, faisant fondre à trente mille degrés nos palplanches et nos virebouquets pour n'en laisser qu'un ridicule petit tas de verre...


Aujourd'hui, première fois que

... que mon oeuvre "La malédiction du château de Gevrey-Chambertin" est mise en images sur le magazine en ligne Dijon-Beaune.


Pas peu fier, le bourguignon !


  http://www.dailymotion.com/video/x16eq2k_lettre-a-suspens-gevrey_news
 
 
 

Seizième heurt ou Propre'Mans

 
Vingt quatre heurts du Mans
 
 
Le choix d'un urbanisme minéral a son revers. Tout marque la pierre, du camion victime d'une fuite d'huile aux milliers de chewing-gums crachés sur le pavé (le Maine Libre) 
 
 
 
 
 
Le grès Made in India place des Jacobins
n'aura pas résisté aux dommages urbains
quand à peine rendu aux camions des marchands
le parvis flambant neuf appelle au détachant.
 
De la gomme à mâcher de clients ruminants
à l'huile de moteur des camions fatigués
chacun laisse sa trace, collant, agglutinant
débile indélébile, paraphe distingué.
 
On sort l'artillerie, machine à décaper
soixant'mille euros l'an, aux Manceaux d'écoper.
On apprend bien aux chiens la loi du caniveau
 
Enseignons aux passants l'usage d'un cerveau
d'où semble disparue la notion de civisme
où le chacun pour soi a tué l'atavisme.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

vendredi 25 octobre 2013

Aujourd'hui parti

Aujourd'hui parti...

pour les grandes manoeuvres:
  • planté un chrysanthème devant la terrasse, “la fleur d'automne” comme disent les coréens (je le dis en français pour que tout le monde comprenne, moi y compris). Bien qu'il y ait deux haches à chrysanthème, j'ai tenté le coup avec une petite pelle... ça marche bien et c'est joli.
  • Ramoné la cheminée par le bas - rien de pervers chez moi, juste moins casse-gueule que monter sur le toit... bien dégueulassé mes fringues... avalé de la suie... pensé qu'une fois par an c'est plus que suffisant (je pense donc je suie)
  • Pondu mes 100 mots



jeudi 24 octobre 2013

Aujourd'hui sens interdit

Aujourd'hui sens interdit (le toucher)


Touchez pas mon bois, parce que c'est le mien et que j'en ai bavé pour le fendre
Touchez pas ma retraite, parce que c'est la mienne et que j'ai bossé quarante ans pour en jouir aujourd'hui
Touchez pas mon vélo. Un cadeau pour mes 50 ans, non mais!
Touchez pas ma corde sensible, parce que je n'en ai qu'une, si tendre, si vulnérable, si chatouilleuse, si... qu'est-ce que je viens de dire? Touchez pas
Touchez pas mon rectum! Une échographie endorectale bisannuelle, ça devrait “largement” suffire à me rassurer. Qu'est-ce que j'entends par là? Pas grand chose mais j'me comprends




mercredi 23 octobre 2013

Aujourd'hui à la poubelle

Aujourd'hui à la poubelle


Je savais que Queneau - ce cher Raymond qui m'a mis au défi d'écrire cent mots chaque jour - était doué, très doué mais de là à deviner que le mercredi est jour de ramassage des poubelles capellofrayennes!
Capellofrayennes... M'enfin! Vous n'avez pas reconnu le nom des habitants de ma commune?

Le chauffeur du camion de la communauté de communes de la Champagne Conlinoise ignore peut-être mon charmant petit nom mais il sait où trouver ma poubelle et c'est ce qui m'importe.
Encore que délestée par le tri sélectif, le compostage et autres Emmaüs... elle fait aujourd'hui une belle cure d'amaigrissement.



mardi 22 octobre 2013

Aujourd'hui il me faudrait un mot pour désigner

Aujourd'hui il me faudrait un mot pour désigner


le bruit du cafard.
Parce que celui de la cigale qui stridule, qui joue des cymbales passé 25° et s'arrête quand on s'approche, je connais.
L'écho des élingues qui claquent sur les mâts dans le port du Lavandou, je connais aussi.
Le craquement des pignons dans l'ascension du Babaou, un malheureux col de quatre cent mètres qui monte sur huit bornes à partir du Gratteloup, je connais.
Mais le bruit du cafard qui apparait dès le lendemain du retour...
C'est pas Chtonc-Clac-Clang, c'est pas Csi-Csi-Csi ni Fap-Fap-Froutch.
C'est quelque chose entre Snif et Pfff et c'est pas prêt de cesser


lundi 21 octobre 2013

Aujourd'hui, attention particulière à ne pas faire

Aujourd'hui, attention particulière à ne pas faire...

... cuire ce qui ressemble au tubae formis mais n'est peut-être pas de la chanterelle.
Privilégier la châtaigne qui ne peut être confondue qu'avec le marron.
En cas de doute, privilégier la tranche de jambon qui vient à coup sûr d'une cuisse de quadripède... porc, sanglier ou renne.
Pour le jambon de Rennes, éviter la boucherie du Centre Commercial Italie qui vous refilera évidemment de l'Aoste ou du Parme.
En cas de gros doute, de très gros doute, opter pour le jeûne, un bon “vieux” jeûne comme disait mon oncle Hubert avant d'être victime d'une amanite vireuse.

Manie des tirades, tirade des manies

Publié aux Impromptus Littéraires 
 
 
anglomaniaque:
I don't care if tu n'entraves rien à l'angliche
si Brian n'est pas là, si ton tailleur est riche
 
brycomaniaque:
Bricoler chez Casto on dit c'est évident
Prononcer ce seul mot me fait grincer des dents
 
cleptomaniaque:
Des pin's, des rince-doigts, des strings et des enclumes
Oui, c'est plus fort que moi, je fauche mais j'assume
 
decalcomaniaque
A force de tremper mes collants dans l'eau douce
j'ai noyé mes pin-ups, mes blondes et mes rousses
 
mégalomaniaque
La modestie sonne trop faux pour mes chevilles
je veux être Néron, Guitry, pas pécadille
 
nymphomaniaque
Ma fureur utérine a tourné à l'émeute
ce matin j'ai bouffé mon psychothérapeute
 
pyromaniaque
A courir de foyers en foyers favoris
je brûle maintenant des kilocalories
 
toxicomaniaque
Du chanvre et du pavot j'ai fini la cueillette
l'amanite tue-mouche est dans mon omelette
 

dimanche 20 octobre 2013

Aujourd'hui, attention particulière à faire

Aujourd'hui, attention particulière à faire...

Faire particulièrement attention à:
dégivrer le frigo-congélateur sans trop faire fondre le beurre
fermer le compteur d'eau et pas celui des voisins
couper l'électricité
charger la voiture avant 7 heures sans réveiller le voisinage
jeter le dernier sac poubelle dans le container adéquat... mais tous les containers semblent adéquats
traverser Toulon avant 8 heures, même si c'est dimanche
l'aquaplaning dans les lacets des monts d'Ardèche sous des trombes d'eau
trouver un resto avant Clermont et avant la fringale de 13 heures
ne pas écraser nos chats qui se font une joie de nous revoir
Home, sweet home!


vendredi 18 octobre 2013

Aujourd'hui l'ombre de

Aujourd'hui l'ombre de...

Cette nuit, levez le nez au ciel avant de l'enfouir dans l'oreiller
Les amateurs de vampires et de loup-garous seront déçus
Au programme: une éclipse pénombrale de lune
Notre pleine lune d'Octobre traversera la pénombre de la Terre
La différence entre ombre et pénombre?
A mon avis, c'est un peu comme si la lune gardait son string; c'est toujours mieux de garder un peu de mystère
Faire place à l'imagination... jusqu'à 21H50 heure française après quoi elle se dévoilera comme d'hab et la magie disparaitra
Alors remettez le nez dans l'oreiller, ou ailleurs si ça vous chante



mercredi 16 octobre 2013

Aujourd'hui comme un gosse



Pas fait mon lit
Bien petit-déjeuné devant la télé
Lavé mon nez, mon zizi et tout l'toutim
Traîné mes tongs sous les mimosas, les agaves et les bougainvilliers
Pensé à Joe, Mimine, Muse et Nina qui doivent attendre leurs câlins
Demandé quand c'est qu'on mange
Mangé
Lêché le fond du plat
Pas voulu faire la sieste, trop de choses marrantes à faire
Joué avec les jumelles par le grand bout... rien vu
Fait la danse des canards
Pas demandé quand c'est qu'on repart
Si j'aurais su j'aurais v'nu plus tôt
Pas eu le courage de compter les mots

mardi 15 octobre 2013

Aujourd'hui avance comme

Aujourd'hui avance comme...

...comme un escaragou, un limaçon.
Pas les jambes ce matin.
Il a plu la veille et à c't'heure c'est pas le cagnard qui m'escagasse.
Comme on dit ça monte de longue!
Le Babaou ça se mérite et au départ de Bormes il faut déjà se farcir le Gratteloup...
4 kms à 2.5% : compris pourquoi on l'appelle le massif des morts.
Le Babaou c'est 8.4kms à 2.7% dont une portion à 5.7%
Pas grand monde au col à 10 heures du mat
Un coup d'eau claire et demi-tour
Faire gaffe dans la descente
Pas traîner quand même... pastaga à midi



lundi 14 octobre 2013

Aujourd'hui sujet brûlant




Quoi? Le site ShortEdition organise un concours de nouvelles à l'occasion du Festival Livres en Tête?
Une des thématiques me titille le bulbe: Sonore et Gomorrhe.
Stimuler d'autres régions du corps que les zygomatiques, pourquoi pas?
Côté sonore j'y entends rien et côté Gomorrhe, voyons, moeurs dissolues, débauche, colère divine.
Je sens que ça vient...
Ca pourrait faire ça:
Les deux anges arrivèrent à Gomorrhe le soir, Yosseph reprenait ses esprits sur le pas de la porte. Ces deux furies l'avaient vidé.”
... et plus tard:
Sarah était là sur le seuil, seins et toison offerts sans pudeur.”
Houlaa...

Nyctalopia

Publié aux Impromptus Littéraires 
 
 
 
 
 
La rue était étroite, longue, humide et obscure
la fille, pinailleuse, vulgaire et encombrante
la descendre ne fut pas une sinécure
je ne supporte pas les odeurs écoeurantes
 
Qui aurait eu l'idée de la chercher ici
elle était à coup sûr absente du bottin
portait un nom curieux, un pseudo raccourci
tout droit sorti d'un nid, d'un tripot clandestin
 
Je ne sais pas comment j'en suis sorti entier
j'ai la terreur du noir, j'avoue je suis un pleutre
je pète quelques plombs, ma loi: “Pas de quartier
 
Je sais qu'il me faudra en descendre bien d'autres
à longueur de journée et parfois jusqu'à l'aube
je conduis un taxi et suis achluophobe
 
 
 
La nyctalopie est la faculté de "voir" dans la pénombre alors qu'en anglais nyctalopia c'est la cécité nocturne.
Décidément les anglais ne feront jamais rien comme nous

dimanche 13 octobre 2013

Aujourd'hui une couleur qui sent

Aujourd'hui une couleur qui sent

Désolé de vous contredire mais l'origine du santon n'est pas cette figurine d'argile ornant les crèches de Noël mais bien le mot “sentons” du verbe sentir.
Ici les chemins s'appellent des “sentes” ou des “sentiez” depuis des siècles.
Ici on ne dit pas siècle, on dit “sentant”.
La monnaie locale provençale est le “sentîmes”
Pour qui sait fleurer, humer, subodorer, la Provence est le seul endroit où l'on peint avec son nez.
Van Gogh, Cézanne, Matisse, Picasso, pas un paysage, pas une olive, un pied de thym, menthe ou romarin qui n'ait été inspiré avant d'inspirer... enfin, je me comprends.




samedi 12 octobre 2013

Le sport est affaire de frissons (Jean Dion)

Publié aux Défis Du Samedi sur le thème:Et le sport, qu'en dites-vous?
 
 
 
 
 
 
En matière de sport, oncle Hubert était intarissable au point qu'il semblait avoir baigné dans toutes les disciplines hormis le water-polo... mais j'en parlerai plus tard.
Il fallait l'entendre nous décrire l'époque où il fréquentait les Chéribibi, Ange Blanc et autre bourreau de Bethune ou plus précisément la fille ainée du frère du gardien de la salle Wagram, lieu où il assistait gratuitement et en payant de sa personne à toutes les soirées de catch jusqu'à ce qu'elle se ferme (la salle Wagram, pas la fille).
Du catch nous retiendrons la fureur de ces coups mortels à vous ressusciter un boeuf, les vaines vociférations d'un arbitre malingre, la dureté des sièges comparée à la douceur des lèvres de la fille-ainée-du-frère-du-susdit-gardien-de-la-salle-Wagram... qui se ferma.
 
Par dépit il s'était essayé à l'haltérophilie - ayant entendu dire par certain spécialiste au zinc du Café des Sports que “La bière... des haltères” - et il gardait de cette époque mémorable une splendide 'galette' ou médaille gagnée dans ce même café, bizarrement fondue en l'année 1664 et ornée des armes de Kronenbourg.
 
Ensuite lui était venue cette envie saugrenue de pratiquer le water-polo jusqu'à ce qu'il y renonce pour une raison qui nous laissa tous sur le cul!
Il aurait bien aimé nous faire prendre des limaces pour des cagouilles mais on n'était pas nés de la dernière rabasse comme on dit chez nous. Croirez-vous qu'il abandonna l'idée du water-polo, faute de parvenir à apprendre à nager à son cheval surnommé Crazy Horse ?
Oublions ça et les sourires mal contenus d'oncle Hubert.
 
C'est pourtant lui qui sut me donner la passion du vélo, à l'époque où pour moi la petite reine n'était encore que cette accordéoniste rousse à la robe virevoltante et prénommée Yvette, qu'un troupeau de pédaleux suant et malodorant suivait sans relâche mais à bonne distance... par peur d'écraser quelque canard.
Oncle Hubert exhibait alors fièrement ses mollets en forme de bouteilles de Perrier - bien qu'il s'en défende et ne jure que par la Kro - ainsi qu'un fragment de dossart arraché en haut du col de Peyresourde à un certain (il disait Iop en sautant sur une selle imaginaire) Zoetemelk.
Tous ces noms bizarres me faisaient rêver et je découvrais qu'au delà de nos contreforts bourguignons vivaient des gens qu'on nommait des néerlandais.
Je passerai allègrement sur quelques expériences douteuses et vite avortées comme sa lutte Gréco-romaine inspirée par la vogue de Saint-Germain-des-Prés, sa nage avec palmes peu académiques à son goût et la raquette à neige dont il chercha longtemps la petite balle jaune!
Il terminait généralement ses récits par sa marotte, le twirling bâton qu'il avait découvert en la personne de Philomène, un quintal (pourquoi n'existe-t-il pas de féminin pour quintal?) emmaillotée, ambidextre aux poignets vigoureux qui exerçait aux Twirleuses de Baigneux-les-Juifs et dont la moustache naissante mettait notre oncle dans tous ses états.
Généralement Anastazia - la polonaise dont j'ai souvent parlé - survenait, coupant court à des détails truculents que nous n'eûmes jamais l'occasion d'apprendre et qui titillent encore aujourd'hui mon imaginaire au point que j'en frissonne rien que d'y penser.
Vive le sport!



 

Aujourd'hui pas bien rangé

Aujourd'hui pas bien rangé

L'ordre et moi c'est comme “chalk and cheese”, ça fait deux
C'est mon petit côté anar: Renverser l'ordre établi, d'ailleurs si vous voyiez la table de travail où sont entassés mes outils vous comprendriez tout de suite
Geluck a beau dire:”Ranger c'est foutre le bordel dans son désordre” je ne peux me résoudre à toucher quoi que ce soit à mon désordre tellement il est bien agencé.
Pas facile d'organiser un désordre, mettre quelques vis à bois dans la boîte des chevilles Molly, un feutre indélébile parmi les feutres effaçables, une pile usagée parmi des piles neuves ou supposées l'être...


vendredi 11 octobre 2013

Aujourd'hui cherche toujours

Les 366 réels à prise rapide correspondent à un exercice d’écriture de Raymond Queneau tiré des Exercices de Style. Il s’agit d’écrire chaque jour un texte sur un thème proposé sous la forme “Aujourd’hui [quelque chose]“. Les règles sont les suivantes : écrire sur le vif, ne pas écrire plus de 100 mots, rapporter des éléments réels de sa journée sans en inventer et sans se référer à un jour antérieur, suivre la thématique de la date correspondante.
Pas sûr que j'écrive tous les jours... et de toute manière, pas sûr que vous me lisiez tous les jours!

Aujourd'hui cherche toujours:
quatorze heures à midi
un tir cadré de Benzema
à payer l'ISF
du boeuf dans mon bifteck
la main de Thierry Henri égarée en Afrique du Sud
en 8 lettres: Retraite d'Egypte (mots croisés N°1392 de Laclos)
un “innocent” au Cap Nègre
la suite de Breaking Bad
des billets gratuits pour Las Vegas en août 2014
une pile neuve pour ma smartwatch Tikker qui n'indique plus l'heure de ma mort
le nom de ce médecin allemand qui a inventé cette maladie neurodégénérative
le corps d'une pitchounette aux environs du lac de la Cassière au sud de Clermont-Ferrand...