Je me doutais bien que ça arriverait un jour... un thème sur la cuisine!
Ca me pendait au nez comme une casserole aux solives, et me voilà aux fourneaux affublé d'un tablier, moi qui ai toujours cru que le veau Marengo est une victoire napoléonienne en Piemont, que les galettes de sarrasin sont un butin ramené des Croisades et que l'empotée auvergnate s'appelait Anémone.
Pour moi qui prends tant de plaisir à mettre les pieds sous la table, la cuisine est une alchimie compliquée voire un sport dangereux!
Pourtant j'essaie des trucs mais je me dis "si c'est un plaisir de cuisiner, pourquoi l'épluchage d'un oignon fait-il pleurer?"
Alors j'ai fait l'effort de me documenter et ça ne m'a pas plus rassuré de savoir que l'acide propénylsulphénique se transforme en molécule de propanethial-S-oxyde par le simple fait de dépiauter un oignon qui ne m'avait rien fait.
Tout ce vocabulaire qui évoque le plaisir de cuisiner ne m'incite pas à franchir le pas: saisir, trousser, battre, suer, coller, dresser, enfourner, farcir, arroser, mortifier... ça doit être très sensuel mais fatiguant.
J'ai découvert plein de trucs bizarres et contradictoires qui me laissent sceptique: Pourquoi faire bouillir du caribou
car il bout déjà, alors qu'on a le droit de réchauffer un gaspacho! Etrange, non?Ca me pendait au nez comme une casserole aux solives, et me voilà aux fourneaux affublé d'un tablier, moi qui ai toujours cru que le veau Marengo est une victoire napoléonienne en Piemont, que les galettes de sarrasin sont un butin ramené des Croisades et que l'empotée auvergnate s'appelait Anémone.
Pour moi qui prends tant de plaisir à mettre les pieds sous la table, la cuisine est une alchimie compliquée voire un sport dangereux!
Pourtant j'essaie des trucs mais je me dis "si c'est un plaisir de cuisiner, pourquoi l'épluchage d'un oignon fait-il pleurer?"
Alors j'ai fait l'effort de me documenter et ça ne m'a pas plus rassuré de savoir que l'acide propénylsulphénique se transforme en molécule de propanethial-S-oxyde par le simple fait de dépiauter un oignon qui ne m'avait rien fait.
Tout ce vocabulaire qui évoque le plaisir de cuisiner ne m'incite pas à franchir le pas: saisir, trousser, battre, suer, coller, dresser, enfourner, farcir, arroser, mortifier... ça doit être très sensuel mais fatiguant.
J'aurais sans doute ajouté du paprika au colombo pour plus de suspense, pour pimenter l'affaire, mais il y en a déjà dedans... les vrais cuistots auraient dit "Bon sang! mais c'est bien sûr!"; pour moi, une chose est sûre, je ne serai jamais maître queux ni chef de partie... tiens, encore des mots bizarres! Qui du chef de partie ou du maître-queux a le plus envie de braiser?
Le pétoncle n'est pas une flatulence de tonton en fin de repas pas plus que le pet de nonne en fin de messe, et ça c'est bien de le savoir, au moins pour paraitre moins bête à Qui veut gagner des Millions. J'ai lu d'ailleurs qu'au Sénégal, on disait Qui veut gagner du mil.
La soupe aux pois ne se vend pas au kilo et la pâte à chou n'a pas été pétrie par Sacha Guitry.
Je vais de découverte en découverte, moi qui serais capable de faire cramer jusqu'à l'ampoule d'un far breton.
J'entends rire les surdoués de l'épluchage, du chemisage, du bardage ou du glaçage; pourtant je pourrais en faire mariner plus d'un sur quelques banalités: ainsi, les cornes de gazelle des dunes sont faites en pâte sablée! ça me parait évident mais beaucoup ne le savent pas.
Qui savait que Brillat-Savarin grand goûteur de piano fut premier violon à New York? D'accord, pas de quoi en faire un fromage.
A propos un dérivé de l'Epoisses, qui colle aux dents rien qu'en prononçant ce nom, s'appelle le trou du cru... ça ne s'invente pas, à moins qu'il ne s'agisse encore d'une boutade de Dijon où vécu d'ailleurs Brillat-Savarin.
J'ai toujours trouvé des arêtes dans le poisson, mais apprendre qu'on en trouve aussi dans le capitaine ou le mulet, ça fait peur rien qu'en imaginant la taille des arêtes!
Je vous épargnerai mes nouvelles connaissances en cuisine exotique, mais je ne peux m'empêcher de penser que manger un nid d'hirondelle, c'est comme manger une coquille d'huître ou un clapier de lapin; je préfèrerai toujours le contenu au contenant, tout comme le confit au congelé, le consistant au concentré.
Alors je rends mon tablier avant de l'avoir sali, avant d'avoir risqué mes poils à frire... et si mon point de vue vous a plu et que vous êtes bon cuisinier, invitez-moi à votre table pour qu'on en parle.
Ah oui! Envoyez moi vos suggestions pour le menu: je suis très exigeant.
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