lundi 13 juillet 2009

sable, souffle, silence, sirène, soupçon

publié sur Les Impromptus Littéraires
Que diriez-vous, pour vous détendre, de nous évoquer la mer en utilisant les cinq mots suivants: sable, souffle, silence, sirène et soupçon.



Depuis que ma concierge à l'humeur exécrable
dérapa bêtement sur un pâté de sable
je me demande si, en dehors des pigeons
elle ne nourrirait pas quelque gros soupçon.

Combien de temps encore vais-je pouvoir cacher
la sirène gonflable que j'ai rapportée
d'un séjour linguistique non loin de Copenhague
et qui chaque matin dans mon bain fait des vagues?

J'ai beau crier Silence!  lui retirer les piles,

chaque nuit elle chante et ce qui m'horripile
c'est qu'elle chante faux, le voisin me l'a dit,
qui se dit soprano et brame Puccini.




Mais j'aime mon Ariel arrachée à la mer
et si loin de Triton, son mollusque de père.
Elle est faite pour moi,
quitte à nous saborder
jusqu'à mon dernier souffle
je veux la garder.

Je lui ferai donner des cours de vocalises,
et puis rire aux éclats, gondoler à Venise;
on verra les plus grands, Leone, Benigni
et aussi les plus chauds, les Rocco Siffredi.


(Je sais qu'on ne peut pas mais j'y songe souvent
j'aimerais souffler fort... à lui faire un enfant) 



 









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