Quand j'ai découvert cette expression j'ai tout d'abord pensé que l'auteur venait d'éternuer et que l'antispam était un analgésique codéiné.
Mais la question qui suivait m'a éclairé sur la piètre opinion qu'avait de moi l'auteur du texte. J'étais à cet instant remisé dans la catégorie des débiles profonds dont le QI négatif n'autorisait qu'une échappatoire: fermer la fenêtre en cliquant bêtement sur le mulot.
A moins qu'il n'y ait eu un piège vicieux et que la question en apparence anodine nécessite une laborieuse recherche; je tenais là l'occasion de dépoussiérer mes petits Robert qui s'avachissaient à la cave.
Ma vie venait de prendre un sens et je n'aurais de cesse que d'être reconnu champion du monde du captcha, à tel point que dans la jungle d'internet où je me complaisais, seul le captcha m'intéressait.
Après avoir fait mes premières armes avec les plus faciles tels que:
Quel est le prénom de Christophe?
Comment sont les chaussettes de l'archiduchesse?
je passai à la vitesse supérieure, celle qui différencie l'homme cultivé que j'étais de la bête à puce multibits et malfaisante. Je découvris avec bonheur que la première lettre du mot "aime" est aussi celle du mot "Maman".
J'appris avec stupéfaction que le therme de trop dans Aix les Bains c'est "rhumatisme".
Aujourd'hui je me frotte à des captcha d'envergure et je fais des découvertes extraordinaires comme ces serpents qui sifflent sur nos têtes et qui viennent des "racines".
Plus aucun captcha ne me résiste désormais, à part peut-être ce dernier... mais je l'aurai ce captcha, je l'aurai:
Dans six fûts six caisses, où met-on le doigt?
Captcha "Completely Automated Public Turing test to Tell Computers and Humans Apart"
soit en français, « Test public de Turing complètement automatique ayant pour but de différencier les humains des ordinateurs »
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