Mais comment faire lorsque l'inspiration n'est pas au rendez-vous ?
C'est ce qu'ont cherché à savoir les Impromptus Littéraires...
Ceci n'est pas une réponse à la question, aussi rien ne vous oblige à lire
Jusqu'alors
je ne m'étais jamais lancé dans l'exercice sans mes biscuits,
mes rations de survie ou au moins une roue de secours - gardant
précieusement sous le coude, histoire d'assurer mes arrières vu que le
devant ne risque plus rien, quelque sonnet en vers et contre
tout, quelque arrière-pensée de Pascal, rimes empruntées, citations
wikipédiennes ou un machin dans ces Zola - car j'avais trop peur de
rester en carafe, la plume racornie, englué dans la marge
sans espoir d'atteindre jamais le bout de la ligne, en proie aux
affres de cette maladie honteuse que les spécialistes nomment
leucosélophobie et qui transforme votre moindre petite phrase en une
suite de mots insipides, et pourtant c'est arrivé, sournoisement,
insidieusement, je dus me rendre à l'évidence (si vous voulez l'adresse,
n'hésitez pas à demander), j'étais bel et bien desséché,
contaminé, ramené au rang des scribouillards stériles qu'une
arthrose galopante envahit depuis la partie supérieure du cortex frontal
gauche jusqu'au bout du petit doigt (qui n'avait évidemment
rien à me dire) et qui fait d'eux la risée des médias en tous
genres... alors tandis que je tirais la langue tel un caméléon
boulimique à la recherche d'un insecte suicidaire, j'ai senti une main
invisible tenir ma main et tracer ces mots - ceux-là même que vous
lirez peut-être si j'ose les publier - des mots d'excuse, d'explications
confuses, de vaines justifications, bref (pour faire
court) j'étais sec, éteint, inutile, en un mot infécond à tel point
que j'accueillis comme une délivrance ce coup de point final .
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