Publié au Défi du Samedi sur le thème du didgeridoo
Selon un célèbre DJ féru d'instruments de musique – le DJ Ridoux – l'instrument du même nom fait partie des instruments « avant » comme le larynx, contrairement aux instruments « après » comme le piano aqueux.
Le didgeridoo a été inventé par les aborigènes d'Australie – grands fumeurs d'eucalyptus – et popularisé dans la culture rock australienne par le groupe Assez d'Essais raccourci en AC/DC.
Son usage remonterait à l'âge de Pierre bien qu'on ignore l'âge de Pierre.
L'instrument a été baptisé ainsi par des colons blancs qui avaient déjà nommé la trompette Tutut, la guitare Glingling et la batterie Boumboum ...
Le didgeridoo – le didge pour les non-Nuls – naît d'un jeune eucalyptus rongé de l'intérieur par les termites.
Il est d'origine australienne car c'est le seul endroit de la planète ou les termites peuvent bouffer de l'eucalyptus vivant.
Une fois bouffé, on le coupe puis on barbouille son embouchure de cire d'abeille sauvage. (Préférer Murray's Beeswax chez Amazon)
Le joueur de didgeridoo fait vibrer ses lèvres par une technique de respiration continue qui cesse au moment de l'asphyxie.
On utilise alors une autre technique de respiration dite artificielle pour ranimer le joueur.
Dans ces conditions on peut douter de son soi-disant effet pour le traitement de l'apnée du sommeil !
Le son de base s'appelle le bourdon en référence à la cire d'abeille. La fréquence du bourdon est de 65 Hertz, suffisamment éloignée du 42 Hertz pour qu'on ne la confonde pas avec le ronronnement de la bourreuse dont j'ai parlé il y a deux semaines.
Au bourdon se superposent des vocalises comme des cris d'animaux, des injures aux belle-mères ou encore des tubes de Mike Brant selon le style de musique.
Plus l'instrument est long, plus les notes sont graves ; dans ce cas on l'utilise pour les cérémonies de funérailles.
On préférera les sons aigus pour accompagner les rituels de circoncision … mais rien n'oblige à le faire non plus.
Les airs les plus connus joués au didge s'appellent tout naturellement des tubes.
Par sa gravure « Made in China » sur le corps de l'instrument le faux didgeridoo se distingue de l'authentique didgeridoo qui est estampillé « Made in wood».
Méfiez vous des imitations