Bientôt sur vos écrans et sur le site MotImageCitation
"Moi laisser toi ici maintenant... habiter loin... regarde... 63 lunes vers WestSideStory"
"Hugh!"
"Non moi pas Hugues! Moi grand chef "Flèche Brisée"... fils de Black & d'Equerre"
"Hugh!"
"Non moi pas Hugues! Moi grand chef Flè..."
"Moi compris! Juste dire hugh!"
"Et toi comment t'appeler?"
"Pourquoi toi parler comme ça?"
"Euh... Et comment te nommes-tu, l'ami?"
"Moi grand chef "Flèche Pas Brisée" mais squaw dire "Flèche raide"... habiter à deux pas (mocassins) d'ici"
"Toi, chanceux"
"Non moi pas Chanceux, moi Flèche Raide"
"Moi compris! Juste dire chanceux!"
"Non moi pas chanceux... vivre à deux pas d'ici avec grosse squaw emmerdeuse"
"Et comment se nomme-t-elle?"
"Toi pas besoin parler comme ça pour grosse squaw emmerdeuse"
"Euh, comment s'appeler grosse squaw?"
"Moi dire "Coeur ridé"... plus facile que "Lecoeurnapasderides"
"Alors, grosse squaw emmerdeuse, venir lointaine tribu?"
"Elle venir tribu des "Sévigné"! Vouloir appeler "Madame De"! Pas être un cadeau!"
"Alors, Flèche Raide dormir dans tipi Coeur Ridé?"
"Non! Quand grosse squaw emmerdeuse entrer dans tipi... plus de place Flèche Raide"
"Toi pas chanceux"
"Non! Moi Flèche Raide... mais Flèche Raide pas servir"
"Hugh!"
"Oui... bientôt perdre Coeur Ridé dans montagne et pacser Hugues"
"Euh... Pacser?"
"Oui, moi signer pacte civil solidarité avec Hugues"
"Hugh!"
"Oui... Hugues sympa"
"Bon! Moi laisser toi ici... habiter loin... 63 lunes vers WestSideStory"
"Hugh!"
"Oui moi bien compris, Hugues"
J'écris sous la torture et ça me plait. Parce que j'aime les contraintes, parce que "même grasse, la risette du Mans n'a jamais fait de mal à personne" et parce que "Ne rien dire, nuit gravement à la santé"
mardi 20 décembre 2011
lundi 19 décembre 2011
Réflexion postérieure
"Alors? Tu la sens?"
"Euh... p't-être que oui, j'suis pas sûre"
"Tu la sens ou tu la sens pas? C'est l'un ou l'autre"
"On dirait que je la sens un p'tit peu"
"Et tu la sens tiède ou tu la sens chaude?"
"Plutôt tiède, enfin j'sais pas au juste"
"J'vais te dire, si t'avais pas tous ces jupons sur le cul, tu la sentirais mieux"
"Et toi l'Antoine comment tu la sens?"
"Comme d'habitude, je l'ai toujours sentie, moi!"
"Depuis que t'es minot?"
"Ouais, même que quand j'étais en culottes courtes elle me brûlait les cuisses"
"Ben à c't'heure elle me brûle point"
"Pourtant en plein soleil c'est là où on la sent le mieux"
"On devrait p't-être changer d'place?"
"Hein? mais on s'est toujours mis comme ça depuis qu'on s'connait!"
"En tout cas elle risque pas d'me brûler..."
"L'important ma vieille c'est qu'y en ait au moins un d'nous deux qui la sente encore pour raconter à l'autre"
"Tu crois qu'un jour tu la sentiras plus?"
"Pour sûr, le jour où j'pourrai plus m'asseoir!"
"Et on pourra pas en trouver une autre ailleurs?"
"Malheureuse! C'est la plus belle du canton, t'en trouveras pas une autre comme ça jusqu'à Nice"
"Je pourrais p't-être ôter un jupon ou deux"
"ça dérange pas la vieille, ça dérange pas... et ça pourrait que te faire du bien"
"Ah oui mais maint'nant elle est bien plus rugueuse comme ça"
"Elle a toujours été rugueuse"
"Si elle est pas plus rugueuse qu'avant, ça doit v'nir de moi"
"Normalement plus le temps passe et moins c'est rugueux mais plus on a l'cul délicat"
"T'as raison l'Antoine, ça doit v'nir de moi... rappelle-toi y a cinquante ans, on s'était assis ici pour la première fois..."
"J'me rappelle la vieille et notre pierre était chaude et rugueuse mais on s'en foutait pas mal"
"Oui, on s'en foutait alors qu'aujourd'hui on peut en parler jusqu'à l'angélus du soir..."
"Faut bien dire quelque chose"
Soupirs (durée: 3 minutes)
"On pourrait parler aussi d'celle du Mathurin, mais tu t'fous en colère à chaque fois..."
samedi 17 décembre 2011
Dix petites annonces déjantées
D'après le thème des Défis Du Samedi : Petites annonces
Cherche un mâle pour un bien
Echange vessie bon état général contre lanterne même sourde
Cherche mitaine veloutée pour main de fer
Cause langueurs monotones, cherche crincrin équipé sanglots longs, peu servi.
Cherche aiguille avec chas pour botte de foin
Echangerais mérinos incontinent contre poules édentées
Urgent, cherche toute pompe pour feu au lac
Echangerais un "mien" contre deux "tu l'auras"
Vends en ligne deux perles du net pour le prix d'une
Echange films avec Deux paires d'yeux contre Dix carpaccios
Cherche un mâle pour un bien
Echange vessie bon état général contre lanterne même sourde
Cherche mitaine veloutée pour main de fer
Cause langueurs monotones, cherche crincrin équipé sanglots longs, peu servi.
Cherche aiguille avec chas pour botte de foin
Echangerais mérinos incontinent contre poules édentées
Urgent, cherche toute pompe pour feu au lac
Echangerais un "mien" contre deux "tu l'auras"
Vends en ligne deux perles du net pour le prix d'une
Echange films avec Deux paires d'yeux contre Dix carpaccios
mardi 13 décembre 2011
Dur de la feuille
Publié sur le site MotImageCitation...
Quand l'inspecteur La Bavure cite Molière
"Enfin Ouatson, qu'est-ce que vous foutez? Vous répondez jamais au téléphone?"
"Excusez chef, j'étais sous la douche..."
"Hum... j'ai déjà entendu ça quelque part"
"Ca doit être à Canal Plus, inspecteur"
"Bref! Vous avez réfléchi au sens de ce mystérieux message?"
"Quel massage, chef?"
"Pfff... Rincez-vous les portugaises, Ouatson et écoutez-moi bien! Je parle du billet qu'on a r'trouvé coincé dans la gorge d'un soi-disant suicidé et où était inscrite cette phrase de Molière : Qui aime l'arbre aime aussi les branches... ça vous revient maint'nant?"
"Tout à fait inspecteur... mais ça serait pas plutôt du Racine?"
"Vous croyez que j'suis d'humeur à plaisanter?"
"Excusez chef, je suis un peu dur de la feuille"
"Si vous voulez jouer avec moi à ce p'tit jeu Ouatson, on s'ra deux et j'vais vous trouver un 'bouleau' à la circulation urbaine, de quoi rester un 'peu plié' jusqu'à la retraite, nom de Dieu!"
"Pas la circulation inspecteur, c'est un boulot qui ne me branche pas"
"Réfléchissez vite, Ouatson. Pendant ce temps, le meurtrier est en cavale et j'ai le Grand Patron sur le dos toutes les heures"
"J'ai bien quelques idées inspecteur mais vous allez pas aimer..."
"Dites toujours mon vieux, (soupir) on n'sait jamais"
"Et bien, je sais qu'on dit parfois qu'il ne faut pas mettre le doigt entre l'arbre et les Corses... alors y a peut-être un lien avec les Romanetti"
(Soupir)
"Ouais? Et le billet sortait d'la bouche de Bonifacio, tant qu'vous y êtes? A part ça, une autre idée lumineuse, Ouatson?"
"Euh... souvenez-vous de l'affaire des pilleurs d'églises, inspecteur, ces types aimaient les troncs et je pense..."
"ça va comme ça Ouatson! Vous allez m'trouver le nom du macabée et m'faire une recherche généalogique poussée avant votre prochaine douche!!!"
"Je m'y plonge tout de suite inspecteur"
Clic...
"Pas si bête cette idée de recherche zoologique! Maintenant que j'y pense, le billet pourrait bien parler de l'arbre qui cache le furet..."
Quand l'inspecteur La Bavure cite Molière
"Enfin Ouatson, qu'est-ce que vous foutez? Vous répondez jamais au téléphone?"
"Excusez chef, j'étais sous la douche..."
"Hum... j'ai déjà entendu ça quelque part"
"Ca doit être à Canal Plus, inspecteur"
"Bref! Vous avez réfléchi au sens de ce mystérieux message?"
"Quel massage, chef?"
"Pfff... Rincez-vous les portugaises, Ouatson et écoutez-moi bien! Je parle du billet qu'on a r'trouvé coincé dans la gorge d'un soi-disant suicidé et où était inscrite cette phrase de Molière : Qui aime l'arbre aime aussi les branches... ça vous revient maint'nant?"
"Tout à fait inspecteur... mais ça serait pas plutôt du Racine?"
"Vous croyez que j'suis d'humeur à plaisanter?"
"Excusez chef, je suis un peu dur de la feuille"
"Si vous voulez jouer avec moi à ce p'tit jeu Ouatson, on s'ra deux et j'vais vous trouver un 'bouleau' à la circulation urbaine, de quoi rester un 'peu plié' jusqu'à la retraite, nom de Dieu!"
"Pas la circulation inspecteur, c'est un boulot qui ne me branche pas"
"Réfléchissez vite, Ouatson. Pendant ce temps, le meurtrier est en cavale et j'ai le Grand Patron sur le dos toutes les heures"
"J'ai bien quelques idées inspecteur mais vous allez pas aimer..."
"Dites toujours mon vieux, (soupir) on n'sait jamais"
"Et bien, je sais qu'on dit parfois qu'il ne faut pas mettre le doigt entre l'arbre et les Corses... alors y a peut-être un lien avec les Romanetti"
(Soupir)
"Ouais? Et le billet sortait d'la bouche de Bonifacio, tant qu'vous y êtes? A part ça, une autre idée lumineuse, Ouatson?"
"Euh... souvenez-vous de l'affaire des pilleurs d'églises, inspecteur, ces types aimaient les troncs et je pense..."
"ça va comme ça Ouatson! Vous allez m'trouver le nom du macabée et m'faire une recherche généalogique poussée avant votre prochaine douche!!!"
"Je m'y plonge tout de suite inspecteur"
Clic...
"Pas si bête cette idée de recherche zoologique! Maintenant que j'y pense, le billet pourrait bien parler de l'arbre qui cache le furet..."
lundi 5 décembre 2011
Le mérou et le bigorneau
C'est toujours la plus petite gueule qui déchante
Ainsi le montre cette histoire terrifiante
Un bigorneau bronzait, assis
dans les calanques de Cassis
Un mérou passe, il a la dalle
et l'estomac dans la caudale
"Qu'est ce que tu viens polluer mon iode?
Tu vas morfler gastéropode".
"Mérou d'mes deux" (*) dit le bigorne
"y en a pour deux, calme ta joie
de toi, je barbote à deux bornes
assez pour que ça te gêne pas"
"Tu pollues" répond le mérou
"comme tu le fais depuis dix ans"
"Impossible, je n'ai qu'un an"
répond le petit bigorniou.
"Si c'est pas toi c'est un d'ta race
ou un mollusque à carapace".
Pas besoin d'aller aux prud'hommes
d'un coup de nageoire il l'assomme
et l'emporte au fond de son trou
là où ripaillent les mérous...
(*) de mes deux : allusion aux deux gorneaux du bigorneau
samedi 3 décembre 2011
Oracle Ô désespoir
Au chateau des Tarots, Judith (*) se morfond
de tous les coeurs présents ne saigne que le sien
son chevalier parti draguer dans les bas-fonds
elle en appelle aux dieux, aux voyants, magiciens.
"Vous qui régnez si bien sur la cartomancie
trouvez-moi un amant, manant ou troubadour
je ne peux plus longtemps vivre cette autarcie
quand les autres atouts filent le grand amour"
Le Pendu, Le Soleil, La Roue de la Fortune
étaient déjà couchés, au tapis, langoureux
"Si fait prends celui-là, son nom est L'Amoureux"
Las, funeste tirage ou mauvaise fortune
c'est un coeur épineux qu'offre le moribond
au chateau des Tarots, Judith se morfond
(*) Judith : Dame de coeur
lundi 28 novembre 2011
Envie-de-braiser.com
Sponsorisé par Téfolle, le site envie-de-braiser.com m'avait mis l'eau à la bouche si bien que j'ai aussitôt craqué pour son application FARCE:
Fabrication Automatique de Recettes Culinaires Elaborées.
Après une nuit blanche de dépatouillage informatique, il me restait à faire l'inventaire de mon garde-manger et de ma liste d'amies sur fesse-de-bouc pour sélectionner celle qui partagerait mon premier Easy-meal comme le disait la pub !
L'extrême diversité de contenu de mon réfrigérateur m'a permis d'obtenir cette recette que j'ai baptisée tout simplement:
Recette pour Charlotte
* Ingrédients:
une grosse baronne persillée
trois grandes asperges alsaciennes (du bas rein)
une belle frisée
* Deux grédients: (pour plus d'ingrédients)
une oie blanche (du haut rein)
des abats Waterloo (suédois de préférence)
une barde celtique
une grosse farce
* Batterie de cuisine:
une mandoline
des casseroles (marque Téfolle exclusivement)
des baguettes (de longueur égale)
une salamandre
* Préparation:
Penser à bien numéroter les abattis
Chemiser une belle cocotte quand viendront les moules à manqué
Faire frémir la julienne en réservant les lardons
Faire mariner la baronne à l'étouffée jusqu'au tournedos
Relever le croupion au pili-pili
Faire suer madeleine et clémentine en robe des champs
Surtout bien éponger la truffe, souvent le sot-l'y-laisse
Monter les blancs au fouet et dans un cul de poule (marque Téfolle)
Pour finir presser la grume en évitant les zestes déplacés
* Astuce: Pour éviter la panade, colmater les fréquentes fuites au bac
Finalement j'ai fait à mon idée mais j'ai dû déplacer trop de zestes car Charlotte n'est jamais revenue...
mercredi 23 novembre 2011
Sauterie srilankaise
Tout ça est arrivé alors que je défroissais soigneusement mon costume à la vapeur de la salle de bains. Un costard de chez George à 35000 dollars, ça ne supporte pas le fer à repasser. J'ai tout lâché quand quelqu'un a frappé à la porte de ma suite et Plouf!
J'avais même pas eu le temps de passer un peignoir que je me suis retrouvé à quatre pattes en train de pousser des cris bizarres.
"Croooa...Croooa".
Le quatre pattes, c'est pas ce que je préfère - quoi qu'on en pense - et vous ne me croooarez pas si je vous dis qu'une grosse femme de couleur agitait un chiffon rouge devant moi en criant :" Allez, saute maintenant, saute!!"
J'avais l'impression étrange que mes yeux sortaient de ma tête en même temps que ma bouche s'agrandissait :"Croooa...Croooa".
Un instant auparavant, je foulais l'épaisse moquette de ma suite et là mes pieds semblaient collés comme des ventouses dans une fange immonde.
"Vas-tu sauter, sale bestiole?" hurlait la grosse femme de couleur en secouant le chiffon rouge sous mon nez.
Et justement en cherchant mon nez dans le reflet de la glace je l'ai vue, la chose verdâtre, jaunâtre, blanchâtre... c'était moooa!
"Grouille-toi de sauter, j'ai encore du pain sur la planche" aboyait la grosse femme de couleur, et je sais pas pourquoooa j'ai sauté, d'une détente formidable qui m'a propulsé dans le bocal, celui qu'elle cachait dans son dos et qu'elle a refermé sur ma tête... et je peux vous dire qu'au Sotifel les bocaux sont pas gros !!
J'aurais voulu récupérer mon costard mais elle a dit en ricanant que j'en aurais pas besoin là où j'allais.
Très vite on m'a embarqué en classe éco sur Frogg Airlines ou un machin comme ça.
Leurs jeunes hôtesses aux yeux bridés n'avaient aucun regard pour moooa comme si je n'existais pas et j'ai dû lorgner sur les écrans pour comprendre où on allait : Colombo!
Ca sentait l'Inde ou le Sri Lanka... en tout cas ça sentait pas Saint-Barth ni l'île Maurice!
Seize heures de vol sans bouffer, c'est pas la joooa et j'étais content d'arriver pour me dégourdir les cuisses et gober quelques moustiques.
A Colombo il y avait un Hilton mais on m'a emmené dans un établissement réservé aux batraciens et flanqué de trois immenses lettres d'or: F.M.I... le Fornication Medical Institute, là où je suis retenu aujourd'hui.
Je ne sais pas si c'est leur thé de Ceylan ou les petites pilules bleues qu'on me force à prendre trois fois par jour mais je saute sans arrêt, je saute jour et nuit, samedi, dimanche et jours fériés, je peux pas m'en empêcher.
Il parait que les milliers de petites bulles poisseuses autour de moooa, c'est ma descendance.
Quel gâchis quand je pense que ni moooa ni aucun de ceux-là n'accèdera jamais au trône! Ici c'est la grenouille mexicaine hypnotique qui est reine, depuis la diffusion de la saison 2 de South Park.
Les médecins srilankais sont gentils, y en a même un qui parle de me guérir, enfin je croooa...
Publié sur http://motimagecitation.blogspot.com
samedi 19 novembre 2011
Allez gros sans moto (*)
"Tu connais pas Raoul" m'a dit Dédé en s'moquant. Cui-là y peut pas s'empêcher d'citer des films de culte!
Ben non, j'connaissais pas Raoul, pas plus que Dufy. Moi les canards, c'est barbarie et compagnie.
Alors j'ai plongé dans cette mare... elle était toute rouge mais c'était drôle de voir tous les pingouins s'trémousser dans leurs fauteuils.
Et pis y avait les musicos; j'ai trouvé qu'y jouaient bizarrement.
Dédé a dit qu'y s'accordaient entre eux pour que ça joue pas faux après. Alors on a attendu...
Au balcon y'avait du monde, d'autres pingouins qui semblaient attendre comme nous.
"ça commence quand? On est quand même pas venus beurrer les sandwiches" a ajouté Dédé et comme y vendaient pas d'sandwiches ici, j'ai compris qu'c'était encore une de ses répliques à la noix.
Y avait une loge mais elle était vide, surement trop chère. Nous, on avait gagné les places sur Ouest France3 point fr...
Et pis y z'ont commencé à jouer, tous ensemble et j'ai senti que c'était beau.
J'sais pas pourquoi y avait pas d'piano, d'habitude y a un piano.
"Ecoute Mendel sonne" a chuchoté Dédé mais j'entendais rien sonner. J'étais trop captivé par la grosse dame au gros violon et son déshabillé vaporeux. J'ai mieux compris sa tenue quand Dédé a dit que c'était de la musique de chambre.
Après je sais plus, j'ai dû m'endormir! Parait que c'est souvent comme ça avec la musique de chambre. C'est les applaudissements qui m'ont réveillé et aussi les pingouins du premier rang qui criaient des trucs.
Comme j'avais un p'tit creux et que j'sortais mon sac de pop-corn, Dédé a dit que ça suffisait pour mon initiation et qu'on reviendrait plus tard.
"C'est promis, Dédé?" que j'y ai demandé.
"Lapin, tu peux compter sur moi !" a dit Dédé sauf que j'm'appelle pas Lapin.
De toute manière, la grosse dame avait rangé son gros violon; j'lui ai fait un p'tit signe de la main. J'crois bien qu'elle a souri.
"P'tet que sur un malentendu , tu peux conclure" a dit Dédé. Celle-là j'l'avais déjà entendue et j'ai bien vu qu'y s'foutait d'moi.
On a quitté la mare rouge mais la musique était toujours là dans ma tête. Dédé a dit qu'ça faisait toujours ça la première fois.
J'y r'tournerai, c'est sûr! Même si j'connais pas Raoul...
(*) Allegro con moto du quintette pour cordes nº 1 (Mendelssohn)
illustration : peinture de Raoul Dufy
samedi 12 novembre 2011
Roubigné-les-Bouloches: 1 minute d'arrêt
Puisque les Défis Du Samedi ont décidé de rendre hommage au chef de gare, j'ai retrouvé celui-ci :
Copie d'examen au concours de chef de gare de Roubigné-les-Bouloches
Session de juillet 1960
Candidat: Silvio Nicola Cavaliere-Forza
L'aiguillage et le freinage sont les deux mamelles du chemin de fer.
La carrière du chef de gare est l'endroit d'où l'on extrait le ballast. Selon la nature du ballast on peut parler de brillante carrière.
Les gares réservées aux voyageurs du 3ième âge s'appellent des gares de triâge où l'on sépare les vieux des moins vieux.
Pour freiner le triâge on fait appel à des saboteurs qui sont souvent d'anciens résistants. Les nouveaux résistants s'appellent des syndicalistes.
Le chemin le plus court d'une gare à une autre gare suit la voie, d'où l'expression "à portée de voie". Par sécurité, deux cheminots sont distants d'une portée de voie.
Le chemin le plus long passe par des correspondances et plus il y a de correspondances, plus le chemin parait long.
Les trains qui transportent des correspondances s'appellent des trains postal ou des trains postaux s'ils sont plusieurs.
Le train "homme ni bus" transporte uniquement des marchandises, même s'il s'arrête à toutes les gares pour voyageurs.
Un train de réformes sert à remettre les pas sages à niveau.
Mettre un seul train sur plusieurs rails peut causer un accident. On dit d'ailleurs :"un train déraille"
Les locomotives ont des noms de meufs comme Micheline. On dit "voilà la grosse Micheline" et on dit aussi "en voiture Simone".
La ouature transporte des ouayageurs (avec des oualises)
Le ouagon est une ouature pour marchandises munie d'un double V.
Le ouagon qui transporte des liquides s'appelle un ouagon si terne à cause de sa couleur.
Il existe aussi des ouagonlits et des ouagonrestaurants. Dans les deux on trouve des ouatères.
En Belgique les ouatures transportent des ouayageurs ouallons munis d'un double V.
Le convoi est la partie visible du train c'est à dire celle qu'on voit. La partie cachée s'appelle la queue du train, elle s'arrête au bout d'un moment.
Pour l'entretien - appelé aussi racolage - on fait appel à des bourreuses, des dresseuses et des régaleuses qu'on peut apercevoir la nuit au bord des voies.
Au delà de 1,435 mètre d'écartement, on dit que la voie fait le grand écart. Les régaleuses savent aussi faire le grand écart.
La voie ferrée comme son nom ne l'indique pas est faite de rail à scier mis à peu près bout à bout. La roue à scier généralement ronde repose sur le rail à scier.
La roue à scier tient au ouagon par des bogies qui servent aussi à l'éclairage du ouagon.
Dans le cas des trains électriques ou cas ténaires, pour atteindre ces cas ténaires, le train tend la perche ou bien le pantographe qui fait aussi un double V.
Le train électrique utilise du courant alternatif ce qui lui permet d'effectuer des allers et des retours. Au retour, la gare d'arrivée devient la gare de départ et vice devient versa.
A la disparition du train à vapeur, le train électrique est devenu non-fumeur.
L'inventeur de l'indicateur d'horaires Chaix s'appelait Napoléon. C'est lui qui a popularisé la gare d'Austerlitz mais pas celle de Waterloo.
En italien, partir sans crier gare se dit "Ciao Silvio"
lundi 7 novembre 2011
la danse du hibou
Nom d'un Houuu!
Tout droit sorti d'un chou, un hibou né sous x
ignorant la grammaire, s'enquit de ses parents;
au pou qui passait là, un tantinet prolixe
il posa sa question sur un ton implorant:
"Houuu sont passés mes vieux, peux-tu me l'expliquer?"
Du caillou d'un vieux chauve le pou, frais débarqué
s'adressa en ces termes au hibou orphelin:
"Nous tous nés sous x, du plus petit joujou
jusqu'au scintillement d'un rutilant bijou,
à chercher nos parents nous sommes peu enclins."
"Le français nous a fait ce pluriel singulier
d'autres roulent des s, nous nous portons la croix.
Il y a pire que nous, verbes irréguliers,
homonymie chinoise ou bien suffixe hongrois."
Rassuré notre oiseau tricotant des genoux
entama derechef la danse du hibou.
samedi 5 novembre 2011
Evasion
Toute ressemblance avec des personnages réels est purement voulue
"Giulia? Giulia?"
Le regard perdu au delà des dernières lumières qui marquaient la pointe du Layet, la fillette n'entendait pas. Elle serra plus fort Bayroux son chat siamois comme pour l'étouffer.
Le ronronnement cessa et Giulia le rejeta vivement comme lui avait enseigné maman pour éviter le coup de griffe.
Papa ne supportait pas ces vilaines traces sur sa peau blanche; il la voulait parfaite, irréprochable, toute propre comme maman.
"Pas besoin de greffier ici" tonnait-il.
D'ailleurs depuis des semaines il occupait son temps à son nouveau joujou, un Karcher flambant neuf et la terrasse de Capo nègro n'avait jamais été si blanche... où plus aucun de ses propres jouets ne traînait.
Elle l'avait toujours considéré comme un grand enfant, lui qui avec sa bande jouait quotidiennement à Halloween à visage découvert - "trick or treat" comme on dit - lui qui piquait des colères terribles quand il perdait une partie.
Leur monde ressemblait à une grande cour de récréation dont elle ignorait tout des règles du jeu. "Ici" disait maman "on est à l'abri de la crise" et d'un sourire, Giulia était rassurée.
La crise soufflait parfois très fort sur les Maures et elle avait vu plus d'un voilier imprudent en difficulté.
Pour elle en septembre c'était l'entrée en primaire mais la mine grave des adversaires de papa sur la télé lui avait ôté toute envie d'y participer.
"Un jour tu t'envoleras" avait prédit maman.
"Comme papa?" avait elle questionné.
"Certes non, comme maman!"
Depuis que papa avait quitté le bahut il voyait moins tatie Angela, piquait autant de colères mais passait plus de temps au château de mamie même si elle le voyait peu à cause de ses virées au col de Canadel.
"Tu monteras très haut toi aussi" avait dit maman.
"Comme papa?" avait elle questionné.
"Certes non, comme maman!"
Au Sud la masse sombre de Port Cros s'étirait sous la lune et elle crut distinguer à sa pointe un feu clignotant, comme un appel.
Trois mois qu'elle était privée de son cher Diégo... trois mois que tatie Rachida - c'est ainsi qu'elle l'appelait - avait tapé du poing et fermé sa porte.
Une histoire de grands à laquelle elle n'avait rien compris comme toujours, malgré ces phrases apprises par coeur jour après jour : "Travailler tout plein pour gagner tout plein" et bien d'autres phrases qu'elle et Diégo s'amusaient à singer en haussant drôlement les épaules.
"Tu feras une bonne comédienne" avait ironisé maman.
"Comme papa?" avait elle questionné.
"Certes non, comme maman!"
Demain, Diégo aurait sept ans et elle ne supportait pas d'être séparée de celui à qui elle s'était promise sur la petite barque où ils s'isolaient loin des grands.
Elle crut distinguer au loin le tintement des élingues de la Marine du Lavandou... au château le mot Marine était banni sans qu'elle sut vraiment pourquoi et quand elle demandait, maman disait "Tu sauras quand tu seras grande"
"Grande comme papa?" avait elle questionné.
"Certes non, beaucoup plus ma chérie!"
Contre le rebord de la fenêtre, une échelle de jardinier avait échappé au Karcher et lui tendait ses bras : elle les saisit et bascula sans trembler dans l'ombre complice du jardin.
L'air frais chargé de senteurs provençales lui fit du bien; elle l'aspira à pleins poumons comme un grand bol de liberté.
Au dessus d'elle, une voix feutrée minaudait : "Gigi, Gigi"
"Giulia? Giulia?"
Le regard perdu au delà des dernières lumières qui marquaient la pointe du Layet, la fillette n'entendait pas. Elle serra plus fort Bayroux son chat siamois comme pour l'étouffer.
Le ronronnement cessa et Giulia le rejeta vivement comme lui avait enseigné maman pour éviter le coup de griffe.
Papa ne supportait pas ces vilaines traces sur sa peau blanche; il la voulait parfaite, irréprochable, toute propre comme maman.
"Pas besoin de greffier ici" tonnait-il.
D'ailleurs depuis des semaines il occupait son temps à son nouveau joujou, un Karcher flambant neuf et la terrasse de Capo nègro n'avait jamais été si blanche... où plus aucun de ses propres jouets ne traînait.
Elle l'avait toujours considéré comme un grand enfant, lui qui avec sa bande jouait quotidiennement à Halloween à visage découvert - "trick or treat" comme on dit - lui qui piquait des colères terribles quand il perdait une partie.
Leur monde ressemblait à une grande cour de récréation dont elle ignorait tout des règles du jeu. "Ici" disait maman "on est à l'abri de la crise" et d'un sourire, Giulia était rassurée.
La crise soufflait parfois très fort sur les Maures et elle avait vu plus d'un voilier imprudent en difficulté.
Pour elle en septembre c'était l'entrée en primaire mais la mine grave des adversaires de papa sur la télé lui avait ôté toute envie d'y participer.
"Un jour tu t'envoleras" avait prédit maman.
"Comme papa?" avait elle questionné.
"Certes non, comme maman!"
Depuis que papa avait quitté le bahut il voyait moins tatie Angela, piquait autant de colères mais passait plus de temps au château de mamie même si elle le voyait peu à cause de ses virées au col de Canadel.
"Tu monteras très haut toi aussi" avait dit maman.
"Comme papa?" avait elle questionné.
"Certes non, comme maman!"
Au Sud la masse sombre de Port Cros s'étirait sous la lune et elle crut distinguer à sa pointe un feu clignotant, comme un appel.
Trois mois qu'elle était privée de son cher Diégo... trois mois que tatie Rachida - c'est ainsi qu'elle l'appelait - avait tapé du poing et fermé sa porte.
Une histoire de grands à laquelle elle n'avait rien compris comme toujours, malgré ces phrases apprises par coeur jour après jour : "Travailler tout plein pour gagner tout plein" et bien d'autres phrases qu'elle et Diégo s'amusaient à singer en haussant drôlement les épaules.
"Tu feras une bonne comédienne" avait ironisé maman.
"Comme papa?" avait elle questionné.
"Certes non, comme maman!"
Demain, Diégo aurait sept ans et elle ne supportait pas d'être séparée de celui à qui elle s'était promise sur la petite barque où ils s'isolaient loin des grands.
Elle crut distinguer au loin le tintement des élingues de la Marine du Lavandou... au château le mot Marine était banni sans qu'elle sut vraiment pourquoi et quand elle demandait, maman disait "Tu sauras quand tu seras grande"
"Grande comme papa?" avait elle questionné.
"Certes non, beaucoup plus ma chérie!"
Contre le rebord de la fenêtre, une échelle de jardinier avait échappé au Karcher et lui tendait ses bras : elle les saisit et bascula sans trembler dans l'ombre complice du jardin.
L'air frais chargé de senteurs provençales lui fit du bien; elle l'aspira à pleins poumons comme un grand bol de liberté.
Au dessus d'elle, une voix feutrée minaudait : "Gigi, Gigi"
vendredi 4 novembre 2011
Plus jamais de RTT
Sur un air bien connu, tellement bien connu que je ne Félicite pas ceux qui ne le reconnaitront pas
Comme j'avais plein d'airtétés
au Lavandou je suis t'été
et j'ai jeté mon dévolu
sur une dénommée Lulu.
Elle n'était pas bien farouche
et championne du bouche à bouche
mais pas le temps de mariner
ici l'anneau c'est pas donné!
Au port, au pied des vedettes
ça sentait pas la violette
et Lulu non plus
J'ai feuilleté La Dépêche
les nouvelles étaient pas fraîches
et Lulu non plus
on y parlait de la crise
les grecs avaient pas la cerise
et Lulu non plus
les banquiers et leur empire
n'avaient pas grand chose à dire
et Lulu non plus
Alors j'ai voulu décrocher
mais la gourmande s'est fâchée
elle attendait cinquante euros,
j'avais juste pour l'apéro.
Elle a voulu qu'on aïoli
mais je n'avais plus d'appétit,
j'ai dit adieu au Lavandou
et pris mes jambes à mon cou.
J'ai filé vers l'Estagnol
je n'avais plus de guibolles
et Lulu non plus
Quand j'ai vu venir son mec
j'avais plus un poil de sec
et Lulu non plus
J'ai pris son poing sur le râble
il était pas fréquentable
et Lulu non plus
Me parlez plus d'airtétés
ça ne m'a rien rapporté
et Lulu non plus
Si pour l'occasion j'ai emprunté les mots Lavandou et Estagnol, je promets de les remettre à leur place dès que l'alerte orange aura été levée! Bon courage aux varois... après la pluie vient le beau temps, boudiou!
Comme j'avais plein d'airtétés
au Lavandou je suis t'été
et j'ai jeté mon dévolu
sur une dénommée Lulu.
Elle n'était pas bien farouche
et championne du bouche à bouche
mais pas le temps de mariner
ici l'anneau c'est pas donné!
Au port, au pied des vedettes
ça sentait pas la violette
et Lulu non plus
J'ai feuilleté La Dépêche
les nouvelles étaient pas fraîches
et Lulu non plus
on y parlait de la crise
les grecs avaient pas la cerise
et Lulu non plus
les banquiers et leur empire
n'avaient pas grand chose à dire
et Lulu non plus
Alors j'ai voulu décrocher
mais la gourmande s'est fâchée
elle attendait cinquante euros,
j'avais juste pour l'apéro.
Elle a voulu qu'on aïoli
mais je n'avais plus d'appétit,
j'ai dit adieu au Lavandou
et pris mes jambes à mon cou.
J'ai filé vers l'Estagnol
je n'avais plus de guibolles
et Lulu non plus
Quand j'ai vu venir son mec
j'avais plus un poil de sec
et Lulu non plus
J'ai pris son poing sur le râble
il était pas fréquentable
et Lulu non plus
Me parlez plus d'airtétés
ça ne m'a rien rapporté
et Lulu non plus
Si pour l'occasion j'ai emprunté les mots Lavandou et Estagnol, je promets de les remettre à leur place dès que l'alerte orange aura été levée! Bon courage aux varois... après la pluie vient le beau temps, boudiou!
samedi 22 octobre 2011
Happy birthday
Vous est-il arrivé de vous tromper de date pour une invitation, un anniversaire, un rendez-vous ????
Aux Défis Du Samedi, ça va remuer pas mal de souvenirs, voici le mien :
Je sais pas pour vous mais moi j'ai jamais aimé être en retard.
Je me souviens de ce fameux jour comme si c'était hier, d'ailleurs si c'était hier je serais vachement en retard et rien que de penser à cette expression - comme si c'était hier - ça me déboussole.
C'était un lundi, j'en suis certain puisque le lundi le voisin m'apporte le journal du Dimanche comme le mercredi d'ailleurs mais ce n'était pas un mercredi puisqu'il n'y avait pas Conseil des ministres.
En tout cas c'était le huit, veille du neuf et on était en Août, ça c'est sûr puisque Martine est lion comme Marine, contrairement à Ségolène qui est vierge.
Je dis toujours veille du neuf parce que dire lendemain du sept, je trouve personnellement que ça fait peur parce que ça oblige à se souvenir des évènements passés et il ne s'était rien passé le sept.
Je sais pas pour vous mais moi j'ai jamais aimé être en avance non plus parce que ça donne aux autres l'impression qu'ils sont en retard et ça me met mal à l'aise.
Tout ça pour dire que c'était le lundi huit août et donc forcément de cette année puisque l'année dernière le huit août tombait bizarrement en novembre et que Martine ne peut pas être lion et scorpion à la fois.
Bref j'avais mis toutes les chances de mon côté, éphéméride, calendrier deux mille onze des Sapeurs Pompiers de Conlie, alarme fesse-de-bouc, post-it sur la porte et dans la porte du frigo, du lave-vaisselle, et rien au monde n'aurait pu m'empêcher de souhaiter son anniversaire à Martine.
Ne me dites pas que vous avez oublié cette date puisque c'est aussi celle du tsunami new-yorkais survenu sous les traits d'une technicienne de surface guinéenne au nom bizarre.
Ce jour là je crois bien que la Terre s'est arrêtée de tourner car quand j'ai ouvert mon iphone pour chanter happy birthday à Martine, il indiquait mardi neuf août c'est à dire le lendemain de la veille!
Je sais toujours pas pour vous mais comme j'ai jamais aimé être en retard pour chanter happy birthday j'ai raccroché. De toute façon je n'avais pas le coeur à chanter... même pas De Profundis à François Xavier de Secret Story.
Et puis par souci d'économie je n'appelle jamais le mardi enfin... sauf en deux mille six pour l'anniversaire de Martine qui était déjà lion à l'époque.
L'année prochaine, ça tombera un mercredi, jour du Conseil des ministres à moins que le nouveau change la date, ce qui serait un sacré coup dur pour me souvenir du mercredi. J'ai déjà préparé mes post-it et j'espère qu'elle aura le temps de m'écouter... j'aimerais tant la faire rugir de plaisir.
mardi 18 octobre 2011
Boule et Bille
"Tiens, essaie plutôt celle-là"
"Euh... t'es sure que c'est pas celle qui m'a fait pousser cette affreuse bouillotte verte sur la tête?"
"Non, c'était la bleue"
"J'crois plutôt qu'la bleue elle t'a planté une épingle à nourrice sur la bouche!"
"Alors, tu as dû en prendre une aussi ma vieille!"
"Bon ben... reprends une bleue avec cette verte, tout c'que tu risques c'est une épingle de plus"
"Je préfère que tu essaies d'abord la violette qu'on n'a pas encore testée"
"T'es folle, la violette t'a donné une peau d'zèbre"
"Non Madame! C'est une jaune qui m'a faite zèbre et si je t'avais pas écoutée j'en aurais pas repris une deuxième qui m'a foutu le haut du crâne en cul de babouin!!"
"T'énerves pas, on va finir par trouver la bonne boule, et puis le rouge va très bien avec tes rayures noires et blanches"
"Oui, ben trouve moi d'abord celle qui m'rendra ma vraie tête! Cette odeur de primate qui s'néglige me donne des haut-le-coeur"
"Faut savoir faire des sacrifices, tu crois qu'ça m'amuse d'héberger un couple de hérissons sous la bouillotte?"
"C'est pas possible! On a dû faire une erreur quelque part... t'es bien sûre d'avoir pris les boules dans le bocal du salon?"
"Quel bocal du salon? Y avait qu'un bocal, celui de la salle de bains Madame!"
"Hein? Tu veux dire qu'on bouffe des billes de bain depuis une heure? Je comprends pourquoi j'ai envie de vomir"
"Ah... cette odeur de jasmin, j'avais trouvé ça zarbi au début mais on s'y fait facilement"
"Tu vas me jeter ces saloperies et me trouver un antidote tout de suite!!"
"Et si on essayait cette dernière, la turquoise... Gloups!"
"Germaine... Germaine! Me laisse pas seule!!"
"Miaou..."
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