Ce matin le café avait goût de routine
en trois coups j'ai beurré les trois mêmes tartines
de mon beurre allégé d'origine protégée
pas un de ces ersatz aux slogans mensongers.
A l'horloge atomique de mon estomac
à midi trente trois j'étais à la cantine
j'ai vidé mon plateau puis dans l'anonymat
un décaféiné au parfum nicotine.
Quand soudain une voix m'a sifflé à l'oreille:
''Il faut secouer la vie, autrement elle nous ronge'' (*)
fait de nous des zombies ou d'énormes éponges.
J'ai donc fait ce serment qui vaut un postulat
c'est juré dès demain rien ne sera pareil
je renonce au café, ce sera chocolat.
(*) Stendhal Henri Beyle
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