Que Guillaume Apollinaire me pardonne ce détournement audacieux des vers de sa "chanson du Mal-Aimé"
: Je suivis ce mauvais garçon qui sifflotait mains dans les poches
publié aux Impromptus Littéraires
''Je suivis ce mauvais garçon
qui sifflotait mains dans les poches''
je ne connaissais pas son nom
mais il avait tout d'un gavroche
Dans la pénombre grandissante
je l'observais tout à loisir
j'ai vu la poitrine naissante
et ses boutons rose-désir
Sa voix qu'il aurait voulu grave
en moi un grand trouble a jeté
et déjà je sentais l'entrave
de ses caresses répétées
Je me suis surprise à gémir
quand sont tombées mes barricades
sa langue avait un goût de myrrhe
et sa peau celui de muscade
Dans ma toison, de ses doigts fins
il a fait la révolution
il n'avait rien d'un séraphin
gavroche n'était point garçon
Elle mit la bouche à mon ruisseau
c'était ni la faute à Rousseau
ni la faute à Monsieur Voltaire
ma gavroche était un gangster.
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