Des filles de l'Oural, sauvages, sans attaches
elle avait la souplesse, la ruse du jaguar
un instant a suffi, un vison qu'on arrache
dans ses yeux alanguis j'ai vu l'or et le noir
Ebloui, je vainquais sans mérite et sans gloire
elle mimait si bien le vé de la victoire
une Volga grondait de ses hanches en amphore
dans ses râles croissants montaient le noir et l'or
J'ai déchiffré ses mots, espéré ses Encore
j'ai goûté les parfums de son île au trésor
mais l'aurore est venue, implacable éteignoir
Aux steppes infinies déjà elle songeait
et dans le tourbillon de ses cheveux de jais
elle a emporté l'or, ne laissant que le noir
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