Publié sur le site MilEtUne d'après l'illustration
Je
cherchais chaussure à mon pied
de
quoi randonner pour la vie
tu
t'es pointée sans préavis
je
me suis mis dans le guêpier
Tu
n'arpentais que le trottoir
une
histoire cousue de fil blanc
de
comédie, de faux-semblants
il
en va ainsi des couguars
Mais
tu m'as mis la corde au cou
fallait-il
que je sois crétin
tu
as voulu des Louboutin
j'ai
mis mes mocassins au clou
Du
haut de tes vingt centimètres
tu
me toisais mais c'était bon
les
autres bavaient, furibonds
j'aurais
marché des kilomètres
Mais
le caniveau est félon
comme
la vie, semé d'embûches
et
tu jurais en argomuche
de
ne plus porter de talons
Je
t'ai acheté des sandales
de
ton piédestal descendue
dissipé
le malentendu
on
en a perdu les pédales
Tu
as perdu de ta superbe
les
autres ne te matent plus
ni
les jambes ni le joufflu
mais
comme le dit ce proverbe :
On
sait bien que le cordonnier
est
toujours le plus mal chaussé
moi
je m'en fous j'ai ma pointure
pour
de bon rangée des voitures
(Se
ranger des voitures : Allusion à une vie plus régulière et
moins dissipée que par le passé.)
