J'écris sous la torture et ça me plait. Parce que j'aime les contraintes, parce que "même grasse, la risette du Mans n'a jamais fait de mal à personne" et parce que "Ne rien dire, nuit gravement à la santé"
samedi 17 octobre 2009
Effet de serre
publié sur Défi du Samedi le 17-10-09 sur le thème:Retrouver le texte perdu dont il ne reste que les questions de l'institutrice:
Qu’est-il arrivé à Sophie ? Pourquoi pareille mésaventure lui arrive-t-elle ? Quelles qualités lui manquent encore ? Comment nommer l’attitude de François ? Que prouve la dernière phrase ?
Echevelé et les joues cramoisies, Paul entra en courant dans le petit salon:
"Où qu'elle est encor' ma zinecou?"
La comtesse leva un oeil, visa l'importun et lui balança sa souris sans fil en signe d'agacement.
"Plait-il François?"
Elle l'avait toujours appelé François et Paul avait renoncé depuis belle heurette à lui en faire la remarque.
Le ton sec, marque de fabrique des Segur, l'obligea à rectifier son langage... la vioque était autant intransigeante sur le langage que perverse pour les punitions, surtout quand on osait l'interrompre dans la rédaction de son blog.
"Qu'est-il arrivé à ma cousine Sophie?"
La Rostopchine, comme l'avait surnommée Paul eut un rire féroce et, comme elle se levait brusquement pour récupérer sa souris, il entreprit un recul stratégique en direction de la porte.
"Approchez jeune homme, au lieu de prendre exemple sur mes petites-filles Camille et Madeleine dont le comportement irréprochable fait le succès de mes romans, cette gourgandine de malheur en a encore réussi une bonne en m'inscrivant à mon insu à la Nouvelle Star, ce qui lui vaut aujourd'hui sa vingt cinquième punition du mois... et nous ne sommes que le 17!"
"Mais Rosto... euh... comtesse qu'elle va r'venir?"
La souris sans fil qui avait reprit sa place dans le creux chaud de l'illustre paume faillit reprendre son vol:
"Et bien lorsque cette insolente aura réparé son ignominie et recopié cinq fois sans aucune erreur le texte officiel du Grenelle de l'environnement relatif à la contribution climat-énergie plus vulgairement appelée taxe carbone, nous songerons à lui rendre un semblant de liberté"
François-Paul avait failli s'endormir à taxe carbone, mais le mot liberté le fit sortir de sa torpeur.
La sexagénaire n'avait pas son pareil pour construire des phrases alambiquées et Paul allait renoncer à chercher un quelconque rapport entre une émission télévisée et celle des gaz à effet de serre.
Mais qu'avait-elle voulu dire par lui rendre sa liberté? Où l'avait-elle séquestrée?
A la cave? Dans la serre?
La serre... oui, elle avait suggéré l'effet de serre... Trop cool, ça déchire!
A nous deux et si on peut squatter la photocopieuse on aura vite fait d'éponger la punition et après on s'casse et à nous la teuf!
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