dimanche 28 novembre 2010

Calembours et bigoudis

En 1999 Bashung recevait une victoire de la musique pour le superbe "La nuit je mens".
Les Impromptus Littéraires s'en souviennent... et moi aussi à ma façon
 
La nuit je mens je m'engourdis
je m'enracine au matelas
tu m'entortilles et tu me dis
"Viens par ici" mais je suis las.

La nuit je mens je m'enlaidis
à te faire peur mais toi tu ris
tu m'encourages aux interdits
à toutes tes bizarreries.

La nuit je mens je m'endurcis
je suis glacé jusqu'aux orteils
tu m'ensorcelles et c'est pareil
je vis ma nuit en autarcie.

La nuit je mens je m'enrichis
je rêve aux millions du loto
tu m'enregistres, quel gâchis!
c'est toi le foutu numéro.

La nuit je mens je m'entrevois
dans ton regard à claire-voie
tu m'encanailles mais l'ennui
c'est mon défaut je mens la nuit.

Un jour viendra, je te le dis
nos nuits seront comme nos jours
tu quitteras tes bigoudis
et j'oublierai mes calembours.
 

 

 

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