Publié au Défi du Samedi sur le thème : Vernaculaire
En
pays de Chambertin on parle comme on déguste, en clappant de la
langue et en roulant les «'r' pour s'oxygéner le palais, un peu
comme si on voulait aérer un jeune millésime un peu trop carré …
Le
matin on met le nez à la borgnotte pour voir le temps qu'y fera :
un grand et chaud sulot ou bien une rabasse à vous gauger jusqu'aux
os.
Quand
on aura migé la potée et les treuffes jusqu'à en être gueudé, on
ira nadouiller dans la gouyasse et les flaques d'eau avec les
p'tiotes avant que nononque ne vienne nous flanquer une tisane.
Alors
on jartera à la cave pour s'enfiler des galopins d'aligoté jusqu'à
en avoir le virot, cheurtés sur une barrique au risque de déniaper
nos culottes.
A
la rivière on grimpera dans les aulnes – les vernes à Culaire –
et comme Culaire aura cafté et qu'on va viauner le crottin et la
bouse de vache en rentrant à la maison, on ira se coucher sans
souper en chouinant
comme
des beusenots.
On
est comme ça en pays de Chambertin ! C'est quand même pas
difficile à comprendre
deviner plus que comprendre mais bien rigolé !
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