lundi 11 février 2013

Le petit bout du bout du monde

  Publié aux Impromptus Littéraires sur le thème: Lisières
 
 
 
 
 
 
A l'orée du printemps j'ai surpris un crocus
émergeant des frimas, du cloaque hivernal.
D'un jaune safrané et d'un blanc virginal
de ma profonde nuit il sonnait l'angélus.
 
Moi qui m'étais heurté cent fois à la bordure
de rêves trop étroits, de lisières improbables,
qui sombrais, grelottant de crainte et de froidure
je me croyais usé, blasé, inébranlable.
 
Et te voilà jolie, éclose, une évidence
Abigaïl est ton nom, Abi pour ton grand-père
une fleur printanière, un jalon, un repère.
 
L'horizon s'est ouvert après un long sevrage
un vent de liberté a chassé les nuages,
le soleil végassien brille sur Providence...
 
 
 
 
Je n'en chéris pas moins Luca, Oliver, Matisse, Remy et Emma  
 
 

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