“Allez trinquons cousine, et mangeons un
morceau!
Je suis des Batignolles, vous du quartier
Monceau.
Ne sentez-vous donc pas tout ce qui nous
rapproche
voulez-vous du gateau, un thé, une brioche?
”
“Cousins! Vous êtes un rapide, vous alors!
Bien beau que je daigne salir mes bottines à franchir la barrière de Clichy pour vous être agréable...”
“Etes-vous insensible à la beauté des
lieux?
Songez qu'un maréchal il y a soixante
ans
avant que de céder résista
bravement
à ces envahisseurs, cosaques de
banlieue!”
“Ainsi
vous m'avez privée d'une sieste pour
me baratiner cette histoire aussi folle qu'ennuyeuse! Sait-on
seulement s'il est vrai que ce père Lathuille nourrit et abreuva nos
soldats pour soustraire ses réserves à
l'occupant?”
“Si fait! Il leur a dit: Buvez, buvez
gratis
ne laissez pas une bouteille de mon
vin
je ne livrerai pas mon secret du
pastis
ni celui du ...”
“Cessez de faire des vers à chaque fois que
vous vous adressez à moi. Et puis je doute qu'il y ait eu du pastis à l'époque! Vous devez confondre avec l'absinthe”
“C'est
vrai cousine, j'avoue que je n'ai
rien trouvé d'autre qui rime avec gratis mais ceci n'enlève rien à
la majesté de ce lieu que votre éblouissante présence réhausse de mille
éclats...”
“Et bien voilà! N'est-ce pas mieux en prose,
cousin? Mais pour les mille éclats, je me disais encore ce matin que je manquais de bijoux”
“Vous m'avez appelé cousin? Puis-je espérer
vous emmener danser à la guinguette toute proche?”
“Vous voulez parler de celle qui est en face
de Boucheron, le joaillier?”
“Euh... ça doit être
ça”
“Courons-y vite, cousin! Ils ferment tôt le
samedi!”
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