Le
mot, l'expression, la phrase que vous ne supportez pas que l'on vous
dise ... et que Les Défis Du Samedi ont envie d'entendre
Voilà
ce que j'entends à longueur de temps: “Tu files un mauvais
coton”.
Peut-être
un jour mon entourage réalisera t il qu'il n'y aucun risque à
vouloir écrire une thèse à 68 ans sur le déclin de la culture du
cotonnier Ashmouni en Basse Egypte et l'éradication du ver
Prodenia litura sans
insecticides arsenicaux...
“Ta
thèse, c'est coton!” ricane souvent mon ami Roger qui a autant
d'esprit qu'un doryphore!
Un
soir où - au bar du Macumba - je lui parlais de la mafia russe et
de ce qu'on appela “l'affaire du coton ouzbèque” en Asie
Centrale, il a osé me demander si en Ouzbékistan le coton se tend
plus qu'il ne se détend?
Et
quand ce même Roger confond culture arable et culture arabe, j'ai
envie de lui dire poliment - car c'est un ami - qu'il ferait mieux de
fermer sa boîte.
Je
suis désolé mais de toutes les matières qu'on puisse étudier
c'est celle que je préfère et puis c'est facile de se moquer quand
on n'y connait rien.
Je
ne sais pas qui est cette Caroline Loeb que Roger cite en chantonnant
mais ça devient lourdingue!
Beaucoup
ignorent que le ver de la feuille et le ver de la capsule sont deux
vers différents et qui s'en soucie, à part moi?
On
croit que la grande dépression de 1920 aux Etats-Unis était due à
la déflation et au chômage alors que le fautif était ce charançon
du cotonnier, une bestiole de 5mm de long capable de traverser le
Mississippi de la Louisiane jusqu'en Caroline du Sud... et tout le
monde s'en fout.
Roger
qui semble bien connaître Caroline Loeb a même insisté pour savoir
qui était cette autre Caroline du sud.
Comment
voulez-vous que je ne sois pas aigri?
Si
tous ceux qui le matin devant leur glace s'écouvillonnent les
pavillons avec un bâtonnet ouaté pouvaient avoir une petite pensée
pour le cotonnier, on s'entendrait mieux dans le monde.
Si
tous les cotonculteurs de la planète pouvaient se donner la main,
russes, américains, mexicains, ivoiriens, syriens, égyptiens et
même les ouzbèques, tiens!!
Rien
que d'y penser ça me rend malade, d'ailleurs je suis tombé malade.
Voilà
ce que j'entends à mon chevet depuis un mois: “Toi, tu files un
mauvais coton”.
Savez-vous
que Roger et ses potes m'ont offert du linge de lit en coton froissé!
C'est vintage parait-il et on n'a pas besoin de repasser.
Justement,
pour les cadeaux qui font mouche, vous repasserez les amis.
Hier
je me sentais mieux et j'emballais des vieux bouquins quand ma
nouvelle copine - Caroline du Nord, enfin de Roubaix - m'a dit un
truc bizarre: “Biloute, tu filmes un mauvais carton”.
J'ai
rien compris mais ça m'a fait un bien immense à tel point que je
lui ai demandé s'il n'était pas trop tard pour que j'entreprenne
une formation d'ingénieur-packaging?
Elle
m'a répondu simplement: “En mettant le paquet, tu peux y
arriver”...
C'est
consternant.
"Tout le monde s'en fout" ? pas vrai, pas moi ! mais la question qui me taraude, ou me vrille, ou me xylophage, ou me charançonne, c'est (question du cerveau reptilien) : "Est-ce que ç'est bon à manger, toutes ces bestioles ?
RépondreSupprimerLe reste, c'est vrai, on s'en tamponne au coton-tige ...
Loïc
Dans le charançon, tout est bon :)
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