Publié sur le site MilEtUne d'après le tableau
Inventé
à Liège(*) le bouchon est
un machin plus ou moins mou, plus ou moins étanche, plus ou moins
imputrescible et plus ou moins friable qui a deux utilités:
1/
Boucher la bouteille afin qu'on ne puisse plus la déboucher.
2/
Donner au vin son fameux goût de bouchon.
(*)
Il est naturellement belge qu'un bouchon de Liège bouchonne une
bouteille Anvers.
Si
le bouchon rond épouse le goulot de la bouteille, le bouchon carré
ne sert à rien sinon à boucher les bouteilles carrées.
Une
fois mis en place on dit que le bouchon - le prisonnier du goulot -
est comprimé.
Il
peut être comprimé le matin à jeun ou au cours des repas selon la
prescription.
Jusqu'à
l'invention en 1795 de l'arme à bouchon appelée tire-bouchon il
était impossible de déboucher une bouteille sans la casser.
Le
tire-bouchon utilise le principe physique de la révolution qui avait
été expérimentée avec succès en 1789 (Voir
Ah-ça-ira-ça-ira-ça-ira).
Les
premiers bouchons se sont fait voir chez les grecques, du moins
celles qui avaient les hanches en amphores.
On
différencie les bouchons sauvages des bouchons domestiques par leur
muselière, une armature en acier doux galvanisé qui peut galvaniser
l'utilisateur mais aussi causer de graves blessures.
Les
premiers bouchons sauvages ont été dressés par Dom Cérumen.
Le
liège est un matériau hétérogène c'est à dire qu'il existe du
liège mâle et du liège femelle. Malgré sa forme phallique, seul le
liège femelle est utilisé à la fabrication du bouchon.
De
nos jours on peut déboucher une bouteille plus ou moins
difficilement, surtout si le tire-bouchon tombe en carafe.
On
peut alors pester, jurer, parfois même pousser le bouchon trop loin.
L'empoté
du tire-bouchon se nomme cloche, espèce de connailles ou sonnailles.
Ceci
étant on n'hésitera pas à consulter la carte des vins pour éviter
les gros bouchons (Voir Bouchon Futé).
Le
bouchon est souvent marqué afin de retrouver les coordonnées du
fabriquant du bouchon et se faire justice soi-même.
Le
bouchon de liège se recycle mais pas pour fabriquer un nouveau
bouchon car il serait
vicieux
de vouloir se faire avoir deux fois avec le même.
L'amertume
du goût de bouchon est due à sa molécule la trichloroanysole
particulièrement infecte à prononcer tout comme le mot
tappabotuphile qui désigne le collectionneur de bouchons alors que
l'émétoaérosagophile collectionne les sacs à vomi utilisés en
cas d'excès d'amertume.
La
solution à l'amertume consiste à mettre le vin en contact avec un
film plastique, le goût du plastic masque le goût de bouchon; on
dit alors que le vin a goût de plastic.
L'amertume
est facilement quantifiable par des laboratoires d'expertise
d'amertume: il suffit de disposer de 90€ à 200€... contrairement
aux histoires pour les Nuls qui sont gratuites
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire