A paraître sur le site MilEtUne d'après le tableau d'Edvard Munch
J'entends
déjà les gens dire de moi en soupirant: “Edvard a encore fait un
pont!”
D'abord
ça n'est pas un pont mais le ponton du port.
C'est
pratique pour poser mon chevalet parce que c'est à deux pas.
J'aime
ce ponton alors je peins des pontons tout comme j'aime aussi les
filles, alors je peins des filles sur un ponton, c'est simple.
Je
les peins moins facilement depuis que Tulla m'a quitté en me
bousillant une phalange d’un coup de revolver mais je continue à
troquer mes toiles contre bonne chère et bon vin, bière et
digestif... c'est mon plaisir.
J'ai
réservé une étagère pour les bouteilles vides – que des grands
crus bordelais – une autre pour les fringues et la dernière pour
les couleurs et les pinceaux.
Des
filles sur le pont j'en aurai bientôt peint une douzaine, avec des
jeunes, des vieilles, des brunes, des blondes, des chapeautées,
alignées ou en groupe et des robes de toutes les couleurs en
fonction de mes envies du moment; “certaines couleurs se
réconcilient, d'autres simplement jurent”.
Avant
les gens disaient de moi en soupirant: ”Edvard a encore fait un
cri!”
J'en
ai fait cinq et comme peu de gens comprenaient que mon personnage ne
crie pas mais se bouche les oreilles, je suis passé aux filles mais
“On ne peut pas peindre éternellement des femmes qui tricotent et
des hommes qui lisent."
Il
faudra que je peigne autre chose, à l'occasion... peut-être une
girafe.
Moi je préfère les gens qui construisent (ou peignent des ponts ou même la girafe, té !) à ceux qui construisent des murs.
RépondreSupprimerLes Tableaux de Munch sont source de belles inspirations de nos jours : https://imagesreves.blogspot.fr/2016/03/lherbier-page-36-e-munch.html
Si Munch inspire c'est qu'il a gagné son pari... et merci pour le lien vers l'Herbier
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