Publié aux Impromptus Littéraires sur le thème d'une année à choisir entre 2005 et 2017
Frédéric
François (pas le sicilien, le polonais) ayant eu la bonne idée de
naître deux cent ans avant – et l'idée saugrenue de mourir 39 ans
plus tard – on l'appela l'année Chopin.
C'est
aussi l'année la plus chaude depuis qu'on a inventé les relevés de
température ce qui favorisera l'avènement de grands vins et c'est
pourquoi j'oserai l'appeler l'année Chopine au risque de m'attirer
les foudres – le foudre valant quelques milliers d'hectolitres –
de mes ancêtres bourguignons et autres amateurs de vin éclairés
qui me prendront en grippe comme le célèbre machin-hennin (H1N1)
ainsi nommé pour faire moins peur que l'appellation d'origine
contrôlée Grippe Porcine... Grouik Grouik !
Cette
année-là – comme l'avait chanté Cloclo en 76 – on n'aura
jamais produit autant de bons crus ni autant de C'est-haut-deux
(CO2), l'un n'empêchant pas l'autre.
A
boire et à manger, disais-je... les traditions gastronomiques
françaises sont enfin inscrites au patrimoine de l'UNESCO en
première mondiale, Cocorico et coq au vin !
Doit-on
évoquer cette coupe du monde de football en Afrique du Sud dont les
vuvuzelas trompettent toujours à nos portugaises – essayez de
jouer une mazurka à la vuvuzela pour voir – tandis que Paul le
poulpe se marre encore dans son bocal en revoyant nos joueurs faire
la grève de l'entraînement au risque de voir amputé un salaire de
plusieurs centaines de milliers d'euros par mois tandis qu'on célèbre
l'année européenne de la lutte contre la pauvreté dans le monde.
Catastrophe
nationale ? Non, ce non-évènement est tellement dérisoire au
regard de celui qui porte un nom si poétique, proche du jasmin, de
la jacinthe, "Xynthia la meurtrière" qui nous rappelle que
nous sommes bien petits face aux éléments déchaînés.
Finir
sur cette marche funèbre intercalée dans la sonate N°2 – Roger
Gicquel et ses journaux tristounets nous quitte – serait trop
triste, alors jouons de l'éphéméride à défaut de piano, valsons
en prélude à 2011 à en être soûl comme une polonaise.
Moi,
je reprendrais bien – allegro assai et quasi presto – un petit
impromptu... de Chopin
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